Comment sortir de la religion
1 La thèse
« Je suis convaincu que la sortie de la religion est l’avenir de l’homme mais je conteste ce que l’Occident en a dit »[2]. La modernité occidentale n’a pas compris le rôle de la religion dans l’évolution de l’humanité
2. Les hypothèses
Le livre est construit autour de plusieurs hypothèses :
La sortie occidentale de la religion a échoué parce que l’histoire du transcendant ne s’est pas terminé avec la mort de Dieu : Au divin religieux d’hier, a succédé aujourd’hui « le polythéisme des pouvoirs technique, scientifique, politique, militaire, médiatique, économique. Et au-dessus encore, le monothéisme du pouvoir suprême de l’argent qui est devenu le dieu par excellence. L’argent a la capacité de tout acheter et, donc, le pouvoir divin de tout faire (..) le divin se serait métamorphosé en substituant des formes de transcendance nouvelles aux anciennes (..) La voie occidentale de sortie de la religion a échoué parce qu’ironiquement et tragiquement elle produit sans relâche l’apparition d’un nouvel avatar divin (..) L’histoire du transcendant ne s’est pas terminé avec la mort de Dieu»[3]
La modernité occidentale n’a pas compris le rôle de la religion dans l’évolution de l’humanité
« La persistance du religieux est une conséquence de notre incapacité à trouver une forme nouvelle de vie spirituelle, une façon de faire signifier spirituellement l’existence, de lui communiquer un sens, une valeur, une expérience supérieure. Nous désirons sortir de la religion parce que nous avons l’intuition qu’un stade plus avancé d’humanisation nous attend »[4].
La religion est la matrice spirituelle de l’humanité, dont le rôle historique ne s’achèvera qu’au moment où l’homme saura concevoir la sortie de la religion comme sortie de cette matrice. « La religion doit être repensé comme un système technique (..) Les dogmes, lois, rites, coutumes et morales de l’univers religieux sont autant d’objets techniques ordonnés en vue de la prise de conscience par l’homme de son être ultime (..) C’est ce dont attestent le thème de Fils de Dieu dans le christianisme et celui de l’Héritier de Dieu dans l’islam. Elles véhiculent l’une comme l’autre, l’idée de transmission à l’homme de l’être attribué à Dieu. Ces deux matrices doivent beaucoup à celles qui les ont précédées, notamment les matrices juive et gréco-romaine pour le christianisme, juive et chrétienne pour l’islam »[5]
Pour sortir de la religion il ne suffit pas de se tourner contre la religion (mode occidentale de sortie de la religion) il faut aussi se tourner vers la religion. Pour lui prendre quelque chose dont le processus de sortie a besoin s’il veut réussir[6].
Le débat sur la sortie de la religion « doit porter sur le rapport de causalité entre une sortie de la religion ratée et l’état du monde livré au désordre croissant provoqué par nos propres puissances »[7]. L’émancipation promise par la sortie de la religion s’est retournée en nouvelles servitudes, pires que les servitudes des religions et des dieux». En échappant à la tutelle des dieux, nous nous sommes retrouvés plus libres mais nous avons perdu toute destination supérieure pour cette liberté. L’homme moderne est un individu libre auquel les dieux ne donnent plus d’ordres mais qui se retrouve sans aucune idée de surpassement et ne fait qu’un usage médiocre de sa liberté »[8].
Ceux qui continuent de promouvoir le modèle occidental de sortie de la religion trouvent face à eux un monde qui ne s’en satisfait pas, et qui ne veut plus les écouter. L’athéisme est une deuxième impasse au même titre que la religion »[9]
3. Problématique : La religion comme matrice, comme milieu matriciel
« Chaque civilisation et société forment le milieu matriciel que l’homme se donne pour enfanter et accoucher de ses possibilités. La religion en est une.(…) La sortie de la religion correspond à l’expulsion d’une matrice qui a rempli son rôle (..) Chacune des religions avec ses moyens propres a porté l’enfant humain en gestation à l’intérieur d’une caverne symbolique. Les religions furent les mères des hommes (..) Si la religion a été matricielle et maternelle, la métaphore qui s’impose pour l’homme de la modernité est celle d’un nouveau-né, expulsé du ventre maternel » [10].
La modernité occidentale, pionnière en matière de sortie de la religion, s’est trouvée confrontée à deux impératifs difficiles à concilier :
- D’une part la nécessité de sortir de la religion ; Cette nécessité est devenue irrésistible à partir de la Renaissance. L’homme occidental a vu son génie créateur se développer d’une façon exceptionnelle dans de multiples domaines (scientifique, technique, artistique, philosophique) remettant en cause la nécessité de Dieu. La conscience chez l’homme de l’étendue de ses capacités a fait un bond en avant.(..) Descartes est le penseur emblématique de ce bond en avant (devenir maître et possesseur de la nature).
- D’autre part, la nécessité de refonder le monde avec le même niveau d’exigence (..) Il aurait fallu donner à l’homme ce qui appartenait à Dieu. Il aurait fallu sortir de la religion dans la position ontologique de l’homme créateur, doué d’une infinie puissance créatrice. Il aurait fallu que la modernité reconnaisse sa dette envers le religieux, admette que sa vision de l’homme doit hériter de ce passé. A l’inverse, la modernité va nier toute vertu au religieux, toute vérité à l’idée de Dieu, et abandonner toute chimère d’un dépassement de la condition ordinaire. Le projet initial de Descartes de devenir créateurs au même titre que Dieu ne sera plus assumé que de façon étrange car dissocié : notre puissance d’agir va croître dans des proportions toujours plus importantes mais parallèlement, l’être humain sera de plus en plus persuadé de sa finitude. Plus nous nous sommes élevés au-dessus de notre condition ancienne et de ses limites, moins nous sommes arrivés à nous sentir des dieux, comme si la toute-puissance nous avait écrasés.
Considérons les deux impératifs que la modernité occidentale n’a pas réussi à assumer conjointement : quitter la matrice où nous étions à l’école de la toute puissance créatrice du divin pour entrer en possession de notre propre toute-puissance créatrice. Voilà la formule synthétique des deux mouvements complémentaires qui donnent sens et valeur au processus de sortie de la religion (..) Pour l’homme occidental, l’idée même que la religion ait pu être sa matrice lui est restée étrangère »[11]
4.Quelques concepts clefs pour comprendre la problématique de l’auteur
L’homme créateur
La sortie occidentale de la religion « a révélé en l’homme un niveau de puissance d’agir qui n’appartenait qu’à Dieu et elle a donné naissance à un monde dont tout le mal vient des mésusages que fait l’homme d’une puissance d’agir supérieure »[12]. « Nous payons le prix d’un échec à construire une vision du monde à la mesure de ce transfert de puissance. Les maux apparus dans le monde ne sont pas essentiellement de nature scientifique, technologique, politique ou économique ; ils sont existentiels»[13]
L’homme créateur est le terme ultime de l’accomplissement, de l’évolution de notre humanité.(..) Le résultat de l’effort humain est l’acte de création par lequel j’ajoute quelque chose de nouveau au monde existant sur le plan artisanal, artistique scientifique , philosophique, social, etc. L’homme qui créée se trouve au maximum de son accomplissement, de son bonheur. Il goûte à la plénitude de son être »[14]
« Il y a toujours deux façons de puiser en soi-même à la source créatrice. La première est celle des contemplatifs qui restent assis auprès d’elle, l’autre celle des actifs qui en remontent, les mains et l’esprit pleins de nouvelles formes. La première est celle du sage, la seconde celle du génie. La première est celle, notamment, de tous les maîtres historiques de l’Extrême Orient – principalement taoïstes et hindous.
La surnature humaine
« L’être humain a toujours eu l’intuition de sa nature supérieure. Tel est le pressentiment objectif qui a toujours été présent au cœur des illusions et imaginations de la croyance religieuse. C’est sa vérité cachée sous son enveloppe d’irrationalité. L’imagination a fabriqué de l’irréel sur une base qui ne l’était pas. L’ensemble des croyances imaginaires en des êtres et causes surnaturels a eu pour base et impulsion cette véritable prescience d’une surnature dont notre nature actuelle n’est que la préfiguration ou le premier stade d’émergence – j’utiliserai souvent ce concept de surnature humaine pour indiquer que notre humanisation doit se poursuivre jusqu’au stade de pleine actualisation ou accomplissement de ses facultés, dont nous peinons encore aujourd’hui à imaginer le sens comme l’extension et vis-à-vis duquel nous ne sommes qu’au seuil de nos évolutions les plus décisives ». « Ce qui caractérise les périodes religieuses, c’est la gestation de l’intuition de cette surnature. Celle-ci n’a fait alors l’objet que d’une très lente émergence, et elle n’est jamais parvenue à une véritable compréhension d’elle-même. Au contraire elle est restée enveloppée dans un travestissement allégorique de croyances et de symboles figurant cette surnature quelque chose de divin ou de surhumain (..) L’image irréelle des dieux a ainsi servi de matrice à notre surnature réelle. Et l’expérience de la foi correspond exactement à ce premier âge de la conscience de notre surnature, pendant lequel nous avons confondu cette intuition sur nous-mêmes avec une croyance en des dieux supérieurs»[15]. A la différence du surnaturel, notre surnature relève de l’expérience possible de soi. Pour faire cette expérience de notre surnature « nous devons faire du spirituel sans le sacré, du sublime sans le religieux, du transcendant sans aucune croyance en un au-delà ».
Nous pouvons proposer une conception rationnelle de la surnature humaine. Les sciences de l’homme montrent que l’homme est un être de culture, sans programme biologique qui le prédétermine. « Il doit ce qu’il est, psychiquement et socialement à l’environnement culturel au sein duquel il se développe comme dans une couveuse. Il n’a aucune nature, mais seulement une surnature que sa culture lui permet de construire (..) L’idée de culture implique le surpassement de la nature ; l’humanité de l’homme est le le produit de ce dépassement de ce que nous sommes naturellement et biologiquement »[16].
Le saut évolutif de la conscience de nous-mêmes
« Notre monde (moderne) est de nature intermédiaire. Il est incapable d’assurer la réalisation effective de la sortie du religieux et de nous donner le statut de créateur. Le saut évolutif des droits politiques et des moyens technoscientifiques n’y suffit pas. Ce qui nous a manqué, c’est ce que j’appelerai le saut évolutif de la conscience de nous-mêmes. Toutes les possibilités que nous développons doivent être mises au service de l’apparition du créateur humain. Seul un tel saut de conscience permettra que la politique, l’économie, la science, la technique, soient repensés pour leur promesse et leur potentiel d’autonomisation de l’être humain s’actualisent »[17]
La métaphysique de l’homme : plus de sacré ni de profane
« Quand comprendrons nous qu’il y a une métaphysique de l’homme qui n’a rien à voir avec l’imaginaire de la métaphysique religieuse ? N’est-ce pas une telle métaphysique qui est en train de se réaliser sous nos yeux avec l’extension illimité de notre puissance d’agir ? (..) Le concept de meta phusika a toujours été interprété comme désignant d’invérifiables objets situés au-delà des limites de notre existence et de notre univers (..). La surnature créatrice de l’homme ouvre la voie à une autre utilisation du concept de métaphysique. Il s’agit d’une métaphysique d’un nouveau genre qui, tout en continuant à traiter de notre transcendance ne concerne plus rien qui relèverait de l’au-delà (..) La surnature humaine dont elle nous parle s’actualise sous nos yeux (..) Il fallait sans doute détruire la religion pour échapper à l’idée que le sacré est ce dont on s’approche pas sans mourir (définition de R. Gallois). Nous faisons désormais l’expérience d’une autre surexistence possible non plus posthume et abstraite. C’est l’irruption dans le réel lui-même d’une surpuissance d’agir qui semblait réservée aux dieux. L’être humain fait l’expérience qu’il n’a pas besoin de mourir pour sur-exister (..) la surexistence étant devenue une possibilité, la notion de sacré ne nous sert plus à rien»[18]
5. Commentaires
Ce livre est fort intéressant, il apporte notamment un nouveau regard sur la religion en tant que « milieu matriciel » de l’humanité et il débouche sur une compréhension évolutionniste de la conscience humaine. On ne peut qu’adhérer au concept de l’homme créateur tel qu’il est présenté par l’auteur. Par contre le concept de surnature humaine pose problème notamment dans les perspectives qui sont proposées pour le futur de l’humanité.
Pour l’auteur, nous semblons avoir en quelque chose d’invinciblement naturel comme notre soumission aux déterminismes de la souffrance, de la maladie, de la vieillesse, de la mort. « La civilisation ouvre la possibilité sur les plans scientifiques et techniques, que notre ultime nature soit sur-naturalisée, c’est-à-dire transformée en liberté et en choix. On le voit déjà avec la médecine régénérative qui laisse présager un arrêt de notre vieillissement. L’immortalité est devenue un concept plausible pour la science (..). Le discours religieux sur le surnaturel peut être remplacé par un discours rationnel sur la surnature de l’homme»[19]. Avec les possibilités ouvertes par le génie génétique, nous devenons maître de la vie, capables de contrôler ce qui relevait auparavant du hasard. Nous devenons aussi maitre de la mort car l’immortalité est désormais entrée dans le vocabulaire scientifique (enjeux des recherches sur les cellules souches) [20]. Cette croyance dans les capacités de la science pour vaincre la mort
La perspective de « Sortir du corps » semble assez irréelle et étrange : Avec les améliorations technologiques de notre corps et de notre cerveau, « la perspective est de sortir du corps et de ses limites comme un tombeau. Le corps est le lieu de notre finitude, le moyen par lequel notre finitude nous tient. Nous nous apprêtons à sortir du tombeau du corps » « L’homme ira-t-il jusqu’à quitter son corps ? »[21].
Les perspectives des relations de l’homme par rapport au cosmos semblent aussi fort étranges : « Un jour peut-être l’expansion du cosmos sera soumise à notre décision »[22].
Cette croyance de l’auteur dans les capacités de la science pour vaincre la mort, pour sortir de notre corps, pour maîtriser même l’expansion du cosmos s’inscrit dans sa conception de sa surnature de l’homme, mais elle paraît fort irréaliste même aux yeux de nombreux scientifiques. Sa volonté de construire un discours rationnel sur la surnature humaine laisse supposer que la démarche spirituelle pourrait relever de notre seule capacité à raisonner alors que la plupart des traditions spirituelles font appel à nos capacités de ressentir et notamment de se ressentir en relation d’harmonie avec une forme d’énergie divine ou cosmique.
Enfin, on peut s’interroger par rapport aux propos de l’auteur concernant les sages hindous et taoïstes, (page 98 et suivantes) : « Le sage est celui dont la conscience de soi s’est approfondie jusqu’à réaliser que le principe créateur de toutes choses (Brahman) est sa propre surnature créatrice (Le Soi, Atman) ». Les sentiments d’harmonie avec les différents aspects du monde naturel qui caractérisent la pensée de ces sages sont contradictoires avec la démarche de l’auteur. Ces sages ne partagent surement pas l’idée de Descartes de devenir comme maître et possesseur de la nature.
Annexe. Structure du livre et quelques phrases à noter
Première partie : Grandeur et misère de la sortie occidentale de la religion
Chapitre 1 : Une théorie épuisée aux conséquences ruineuses
La double réduction de la sortie occidentale de la religion :
- La réduction du religieux à une simple illusion vitale
- Réduction de la vie humaine à la recherche de satisfaction toujours plus performante de nos besoins naturels et sociaux[23]
Le sociologue Max Weber parle de la sortie occidentale de la religion comme un « désenchantement du monde » par perte de l’élément magique de l’existence
Ce n’est pas le principe de la sortie de la religion qu’il faut contester mais sa conception occidentale moderne
Comment se fait-il que toutes les autres aires de civilisation soient restées enfermées dans l’alternative suivante : soit se replier sur leur identité traditionnelle, soit s’engager dans la voie définie par l’Occident ?
Chapitre 2 : une incapacité à remplacer le religieux
Comment penser le rapport causal entre sortie de la religion et crise de la civilisation ?
« dans le même temps où la modernité inventait les droits de l’homme, celui-ci subissait les humiliations de l’exploitation de masse ou de l’élevage en batterie dans la société consumériste »[24].
Travailler et consommer
« Le travail ne propose aucun horizon de dépassement. La pression des objectifs et des résultats à court terme s’impose à l’individu. Et dès lors, comme l’énergie investie n’est pas reconstituée ni accrue par l’enthousiasme d’une expression de soi, l’individu travaille à perte et use inexorablement ses force. Il vit son emploi comme une nécessité économique dont la seule motivation est financière. L’argent n’a jamais de valeur existentielle… Quant à la consommation qui occupe le reste du temps, que propose-t-elle de plus ? Conditionnés par la machine économique dont le seul but est de transformer les hommes en acheteurs compulsifs, elle atomise la perception de la vie, elle en émiette le sens en une multitude hétérogène de petits plaisirs successifs que l’on achète »[25].
« C’est une critique existentielle du capitalisme qu’il faut entreprendre et pas seulement sa dénonciation comme modèle économique, éthique et social »[26].
« Nos pères les modernes pensaient que pour sortir de la religion il suffisait de l’abandonner ou de transférer l’espérance religieuse sur les plans politiques, scientifique, technologique et historique »[27]
Des exceptions
Thèse d’Erasme (15ème siècle) sur l’homme-microcosme qui contient l’univers entier
Pic de la Marandole, l’homme comme créateur humain à l’image du créateur divin
« Si l’Occident a eu raison de dire que la sortie de la religion correspondait à « l’élimination de la magie en tant que technique du salut» (dixit Max Weber), il a cru abusivement qu’elle impliquait celle de toute technique, ou de tout art et projet de dépassement de notre condition actuelle »[28]
Chapitre 3 : son échec à engendrer le créateur humain
La sortie occidentale de la religion a été la première à s’aventurer hors de la vision religieuse de l’existence. Elle a ouvert à la voie à ce qui constitue probablement l’avenir[29]
A la décharge de la modernité occidentale, la religion a sa part de responsabilité, elle a imposé sa tyrannie sur la totalité du champ de l’existence. Elle s’est imposée comme pouvoir spirituel et temporel, régnant sur la morale comme sur la richesse. (cet aspect est trop absent du livre)
Chapitre 4 Son aveuglement face à la matrice religieuse
La sortie de la religion est la finalité même de toute religion
« Le religieux ne meurt pas parce qu’il a échoué mais parce qu’il a réussi »[30]
Seconde partie : Les conditions de l’avènement du créateur humain
Chapitre 5 Comprendre ensemble la religion et sa sortie
Incapacité de l’Occident à donner une nouvelle dimension existentielle à la vie. Le champ existentiel et spirituel reste libre. Le discours des religions peut continuer comme par le passé »[31]
La modernité a laissé penser que le besoin de transcendance était puéril. Comme si, au cœur de ce besoin, il n’y avait aucune intuition de l’homme sur lui-même[32]
Chapitre 6 Faire face à notre nouvelle démesure
« sortir de la religion c’est réaliser en nous l’infini dont le divin n’était que le concept »[33]
« Quand on supprime les images qui font de l’homme un être supérieur à la nature, il n’y a plus de raison de le respecter »[34] ?
Chapitre 7 Mettre fin au gaspillage de notre surpuissance
[1] Op.cit p. 7
[2] Op.cit p. 20
[3] Op.cit p. 109
[4] Op.cit p. 28
[5] Op.cit p. 123-24
[6] Op.cit p. 41
[7] Op.cit p. 49
[8] Op.cit p. 52
[9] Op.cit p. 40
[10] Op.cit p. 79
[11] Op.cit p. 80-81
[12] Op.cit p. 33
[13] Op.cit p. 34
[14] Op.cit p. 91
[15] Op.cit p. 29
[16] Op.cit p. 56
[17] Op.cit p. 110
[18] Op.cit p. 112
[19] Op.cit p. 57
[20] Op.cit p. 152
[21] Op.cit p. 198-99
[22] Op.cit p. 208
[23] Op.cit p. 25
[24] Op.cit p. 50
[25] Op.cit p. 66
[26] Op.cit p. 67
[27] Op.cit p. 68
[28] Op.cit p. 77
[29] Op.cit p. 79
[30] Op.cit p. 115
[31] Op.cit p. 136
[32] Op.cit p. 146
[33] Op.cit p. 159
[34] Op.cit p. 160