Ecopsychologie, pratiques et rituels pour la Terre. Retrouver un lien vivant avec la nature

Classée dans la catégorie: 
Auteur(s) de l'ouvrage: 
Joanna Macy
Molly Young Brown
Maison d'édition: 
Editions Le Souffle d’Or
Date de parution de l'ouvrage: 
Janvier 2008
Date de rédaction: 
Juin 2013

 

Préface du Dalaï Lama ; « Si l’individualisme ou l’étroitesse d’esprit ont pu nous rendre service dans le passé, ces attitudes ne peuvent aujourd’hui que nous mener à la catastrophe »

 

Préface de Joanna Macy ; « Le travail qui relie »  démarche d’écologie profonde

 

Chapitre 1 Choisir la vie

« Contrairement à la société de croissance industrielle, une société qui « soutient la vie », tient compte de la « capacité de charge » de son système régional et planétaire, à la fois dans les ressources qu’elle consomme et les déchets qu’elle produit.

La société de croissance industrielle dépend de la consommation accélérée de ressources ; Elle ne peut durer, pour la simple raison, qu’elle s’autodétruit d’une manière inexorable et exponentielle »

 

Chapitre 2 Le plus grand danger : l’apathie, l’inertie de l’esprit et du cœur

« en grec, apatheia signifie littéralement absence de souffrance. Selon cette étymologie, l’apathie est l’incapacité ou le refus d’éprouver de la douleur »

La douleur pour le monde « Jusqu’à présent, chaque génération vivait avec la certitude tacite que les autres générations suivraient et continueraient à fouler la même terre, sous les mêmes cieux. Cette évidence est désormais perdue et cette perte est l’axe essentiels de la réalité psychologique de notre époque  (…) les sources de notre ressenti résident moins dans l’inquiétude pour notre propre personne que dans l’appréhension de la souffrance des autres – ce qui arrive à toutes les espèces, à l’héritage de nos ancêtres, aux générations à venir et à notre verte planète »

Compassion ou souffrir avec ; « Il s’agit de la détresse que nous ressentons par rapport au tout dont nous sommes une partie, de l’affliction pour la planète qu’éprouve chacun de nous »

Nous ne sommes pas séparés de la planète, mais nous en sommes de composants intégrés, comme des cellules à l’intérieur d’un organisme. Lorsque cet organisme subit un traumatisme, nous le ressentons aussi - qu’il s’agisse des souffrances d’êtres vivants ou du pillage de la Terre-.

Il est difficile de reconnaître notre souffrance pour le monde si nous nous croyons fondamentalement séparés. L’apriori individualiste de la culture occidentale nous conditionne à penser de la sorte (individualisme cultivé notamment par le NTIC).

Conditionnés à ne prendre au sérieux que les sentiments qui se rapportent à nos besoins et à nos désirs individuels, nous estimons difficile de croire que l’on peut  souffrir au nom de la société et de notre planète et qu’une telle souffrance serait réelle, valide et naturelle.

Au lieu d’informer les gens sur l’état du monde, les médias font surtout office de distraction, de soporifique et d’incitation à consommer.

Activités de compensation : au cours du siècle dernier notre société s’est de plus en plus tournée vers une poursuite désespérée du plaisir et de satisfaction à court terme ; Un nouvel hédonisme apparaît de toute évidence dans  la consommation des biens, du sexe, des loisirs, de l’alcool des drogues.

 

Chapitre 3 ; Notre vraie nature et notre vrai pouvoir

 

La vision de la réalité qui nous frappe maintenant est d’une nouveauté  stupéfiante ; Elle provient de la science contemporaine et trouve ses appuis dans les anciennes traditions spirituelles. Elle nous aide à comprendre notre relation au monde et à nous éveiller aux pouvoirs qui sont en nous pour le guérir. En nous libérant des notions restrictives de notre identité et de nos besoins, elle nous ramène à notre véritable nature – en connivence avec les étoiles et les arbres de notre vibrant univers.

Au sein de la civilisation occidentale nous avons lutté pour maîtriser  le monde naturel autour de nous. Nous avons agi comme si nous avions pu connaître et contrôler le monde de l’extérieur, comme si nous en étions dissociés. Nous sommes venus à penser que nous étions faits d’une matière meilleure que les animaux, les plantes, les roches et l’eau autour de nous

Peut-être est-ce notre notion même de matière qui nous a plongé le plus profondément dans l’erreur. Heureusement – et paradoxalement – c’est notre quête de la maîtrise de la connaissance au travers de la science qui nous a permis de commencer à nous rendre compte que le monde, l’univers, en fait, ne semble pas du tout composé de matière. Chaque fois que nous avons cru saisir ce qu’était un bloc élémentaire, il s’est dissous dans une danse d’énergie et de relations, sans aucune substance réelle. Nous nous éveillons ainsi aujourd’hui à un nouveau type de connaissance, une compréhension de plus en plus développée de notre interdépendance radicale avec toute chose dans l’univers ».

 

Avec Descartes et Bacon la science classique s’est détournée d’une vision holistique et organique du monde pour en arriver à une vision analytique et mécaniste.

Cette vision du monde a permis des progrès technologiques extraordinaires et alimenté le moteurs du progrès industriel. Mais, comme les biologistes du 20ème siècle s’en sont rendus compte, elle ne peut expliquer les processus autorégénérateurs de la vie.

Le biologiste autrichien Ludwig von Bertalanffy père de la théorie générale des systèmes. Il s’agit de la plus importante révolution cognitive de notre  temps ; la vision mécaniste de la réalité avait érigé les dichotomies, séparant la matière des processus, le soi de l’autre, la pensée des sentiments. Dans les systèmes d’interaction ouverts, les frontières sont arbitraires, Par exemple, ce qui était considéré comme juste une sensation ou une intuition devient une réponse tout aussi valide aux données de notre environnement.

 

En déplaçant leur attention sur les relations et les processus plutôt que sur les entités séparées ou les substances, les savants ont découvert que la nature est dynamique et auto-organisée.

 

 

Les propriétés des systèmes ouverts

Chaque système, de l’atome, à la galaxie est un tout.

Ils ont la capacité de se maintenir en équilibre

 

La théorie de Gaïa

L’écologie profonde (définition p60) : contrairement à un environnementalisme réformateur qui ne traite que les symptômes de la dégradation écologique, l’écologie profonde questionne les postulats fondamentaux de la société de croissance industrielle.

Au-de là de l’anthropocentrisme

 

Le soi écologique

 

Définition de l’écopsychologie

La psychologie occidentale a quasiment ignoré notre relation au monde naturel ; Elle a échoué à poser la question : « Pourquoi la société persiste-t-elle à détruire son habitat » l’ecopsychologie  étudie la psyché humaine dans les systèmes plus larges dont elle fait partie. Elle explore la façon dont notre séparation culturelle d’avec la nature engendre non seulement des comportements négligents et destructeurs vis-à-vis de notre environnement mais aussi nombre de troubles courants comme la dépression ou l’addiction ».

 

Comme les arbres, les rivières, nous sommes tissés des mêmes flux complexes de matière, d’énergie, et d’esprit (p 78).