La solution intérieure. Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit

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Auteur(s) de l'ouvrage: 
Thierry Janssen
Maison d'édition: 
Fayard
Date de parution de l'ouvrage: 
Janvier 2006
Date de rédaction: 
Mai 2007

 

Le discours qui opposait la médecine conventionnelle aux thérapies alternatives n’est plus d’actualité, Il s’agit d’évaluer l’efficacité et la place de chaque approche au sein d’une médecine intégrée » orientation actuelle de l’OMS p.20,

Un potentiel de guérison qui sommeille au fond de chacun p.15

Le réductionnisme analytique ne semble pas adéquate pour étudier les thérapies non conventionnelles  p.24

 

1ère Partie : Une médecine de l’esprit pour soigner le corps

 

Chapitre 1 Embarrassant : l’effet placebo

 

 « On le rencontre tous les jours dans la pratique médicale, lorsqu’un patient réagit à un traitement qui, en principe, ne devrait avoir aucun effet ». On qualifie ce mystérieux phénomène de Placebo, qui signifie je plairai en latin.  p.35

 

« nos pensées, nos croyances, nos convictions peuvent influencer nos métabolisme voir article » Hervé Tréguier, nouvelles clés, mars 07, n°53

Etude sur la douleur ave deux groupes de patients, l’un ayant pris un médicament et l’autre un placebo (pilule de sucre) 30% des personnes de ce deuxième groupe ne souffrent plus de la douleur, et par imagerie corticale, on voit que le placebo agit bien sur la douleur, en entraînant une réaction physiologique qui emprunte les mêmes circuits neuronaux que celle générée par les produits prescrits sur ordonnance

Maladie de Parkinson. En suivant grâce à la tomographie par émission de positrons (TEP) les cerveaux des deux groupes de patients soumis l’un à un placebo de sérum physiologique, et l’autre à un apport de dopamine, qui fait défaut dans cette maladie, les chercheurs en sont restés stupéfaits. Les cerveaux des membres du groupe placebo se mettaient à sécréter le neurotransmetteur défaillant, conduisant à l’amélioration de leur état. Leur espoir était tel qu’ils avaient déclenché un processus physiologique de guérison. Les effets du placebo ne correspondaient pas à une diminution imaginaire de leurs symptômes, mais bien à un changement objectif et mesurable de la biochimie de leur cerveau.

 

Plusieurs études confirment l’influence de l’effet placebo, de l’optimisme sur la santé « l’optimisme réduit le nombre de jours de maladie, améliore l’immunité, favorise la survie après un infarctus, permet à des femmes atteintes d’un cancer du sein de vire mieux et plus longtemps. Indéniablement, une approche positive de la vie prépare un futur positif »

 

« La plupart des médecins occidentaux vivent dans un paradigme où l’on est convaincu que seules les solutions extérieures , chimiques pour la  plupart , pourront guérir le patient. Et quand les molécules n’agissent pas, ils abandonnent ou en essaient d’autres, oubliant qu’ils ont négligé de mobiliser l’immense potentiel des solutions intérieures » hervé Tréguier, nouvelles clés, mars 07, n°53

 

Chapitre 2 Eclairant : la psycho-neuro-immunologie

 

Le concept d’un lien entre le corps et l’esprit apparaît comme trop dualiste. Il est progressivement remplacé par la définition plus réaliste d’une unité « corps-esprit »

 

Dans l’état actuel de nos connaissances, nous pouvons identifier certains éléments clefs de cette « unité corps-esprit »

  • Le cerveau composé de deux hémisphères qui jouent des rôles différents dans la gestion des émotions
  • Le système nerveux autonome : transmet l’information entre le cerveau et le restant du corps à l’aide de nerfs stimulants (système sympathique) ou apaisants (système parasympathique)
  • Le système immunitaire relié au cerveau par le système nerveux autonome et par un système de régulation appelé « axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalient ».
  • L’« axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalient » : entraîne une cascade de production d’hormones dans le cerveau, (de l’hypothalamus vers l’hypophyse) puis du cerveau jusqu’aux glandes surrénales, qui secrètent une hormone (cortisol) impliquée dans la régulation immunitaire.
  • Le système endocrinien : constitué de glandes produisant des molécules messagères (hormones) qui contrôlent le fonctionnement de l’organisme ainsi que les émotions, la mémoire, l’apprentissage et le comportement. P.56

 

 

Les méandres du cerveau

Notre cerveau est le résultat d’une longue évolution. L’information  y est traitée de manière sophistiquée au sein de trois couches superposées : le tronc cérébral (parfois appelé le cerveau reptilien), le système limbique (cerveau mammifère, souvent considéré comme le cerveau émotionnel) et le néocortex (commun aux grands primates et à l’être humain). La finalité de ce dispositif est la préservation de l’équilibre de l’organisme, condition indispensable à sa survie. Pour y parvenir, les stimuli physiques en provenance de l’extérieur et du corps sont transformés en émotions et en pensées ».p.58

La sophistication de notre appareillage cérébral ne s’arrête pas là. En effet, le cerveau est également divisé en deux hémisphères. (..) Ecouter une symphonie en analysant la partition musicale stimule le métabolisme du cerveau gauche. Apprécier cette musique en se laissant bercer par sa mélodie active le cerveau droit. Le cerveau gauche est tourné vers le monde extérieur, qu’il décrypte en permanence. Il est spécialisé dans la pensée analytique, les raisonnements logiques et la parole. Le cerveau droit lui  perçoit l’information de manière métaphorique et analogique. Sa pensée plus globale lui permet une vision  d’ensemble. Il joue un rôle important dans la production d’images mentales, traite les empreintes émotionnelles, leur donne un sens et organise la conscience de soi. En résumé si l’hémisphère gauche est un mathématicien, le droit serait un poète » p. 59

 

 

« La sophistication de notre système de défense est l’aboutissement d’une longue évolution. . Ainsi nous possédons une immunité naturelle que nous partageons avec des organismes nettement moins développés et une immunité spécifique d’origine plus récente »

L’immunité naturelle est innée ; Elle est peu spécifique et elle a l’avantage d’être rapide. Elle fait intervenir des globules blancs (granulocytes neutrophiles) mais aussi des cellules tueuses ou NK. L’immunité spécifique fait intervenir des globules blancs appelés lymphocytes T et B, Les lymphocytes B reconnaissent les protéines étrangères à la surface des bactéries, des virus, des cellules transplantées et produisent alors des anticorps p. 65

Ce dispositif de défense agit à deux niveaux, à l’intérieur des cellules en attaquant les agents pathogènes à l’intérieur des cellules (immunité cellulaire) ou en produisant des anticorps qui combattent les intrus lorsqu’ils sont en dehors des cellules (immunité humorale)

 

L’immunité cellulaire est placée sous le contrôle du cerveau gauche « entretenir des émotions positives renforce l’immunité cellulaire »  « adopter une attitude négative engendre une réponse immunitaire plus faible » « se faire plaisir renforce notre immunité »p.66

« L’immunité humorale est plutôt régie par le cerveau droit »

Quelle est l’influence des pensées et émotions négatives sur l’immunité humorale ?

 

La transmission de l’information émotionnelle positive ou négative au système immunitaire cellulaire ou humorale et à l’ensemble du corps se fait par l’intermédiaire du système nerveux (sympathique qui active l’organisme en vue de la fuite ou du combat et parasympathique qui provoque au contraire un ralentissement des fonctions physiologiques afin d’économiser l’énergie et de permettre la mise en route de processus réparateurs)

Les taoïstes chinois expriment cela en termes d’énergie yang et yin.

Il a été démontré que l’hémisphère cérébral gauche active préférentiellement le système parasympathique, tandis que l’hémisphère droit influence surtout le système sympathique.

 

Rôle des pensées et émotions positives (p. 69)

« en activant le cerveau gauche, elles stimulent le parasympathique : les muscles se détendent, le rythme cardiaque ralentit, la respiration se calme, les vaisseaux se dilatent ; la peau se réchauffe, l’énergie est utilisée pour réparer les blessures, le corps récupère de ses efforts. Pendant ce temps l’immunité cellulaire, elle aussi  sous contrôle du cerveau gauche, confère à l’organisme une protection particulièrement efficace. Les avantages d’un climat émotionnel serein ne sont donc plus à démontrer ».

 

Les hormones du stress p.69

« Chaque fois que nous éprouvons une émotion négative ou un sentiment conflictuel, l’activation de l’hémisphère cérébral droit déclenche ce que Hans Selye, l’endocrinologue à l’origine de la compréhension du phénomène, a appelé la « réponse au stress ». Celle-ci comporte deux réactions qui se produisent d’une manière concomitante. La première est nerveuse, la deuxième est hormonale

La réaction nerveuse stimule le système sympathique. Automatiquement, la glande surrénale sécrète de l’adrénaline : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration s’amplifie, les vaisseaux sanguins de la périphérie se ferment, le sang est redistribué vers les muscles, la sécrétion salivaire se réduit, la température monte et toute l’énergie est mobilisé afin que les muscles puissent se contracter en vue de la fuite ou du combat »

La réaction hormonale , quant à elle, initie une cascade entre l’hypothalamus, l’hypophyse et la partie périphérique de la glande surrénale (la corticosurrénale) qui déclenche la sécrétion de cortisol. Le cortisol entraîne une série de modifications métaboliques destinées à fournir assez d’énergie pour affronter les éléments stressants ;  De plus, parmi beaucoup d’autres effets, il exerce une action anti-inflammatoire très bénéfique, évitant un emballement du système immunitaire, et donc une production de substances toxiques ( radicaux libres).

Les mécanismes de réponse aux stress sont les mêmes quelle que soit la nature du stress en cause. Souci psychologique ou agression physique, peu importe, le corps réagit chaque fois par une sécrétion d’adrénaline et de cortisol.

L’adrénaline : ses taux élevés augmentent la pression artérielle, les turbulences endommagent le revêtement interne des artères, le cholestérol sanguin (élevé en cas de stress) s’infiltre dans les parois abîmées, une réaction inflammatoire entraîne la constitution de dépôts de calcium, des plaques d’athérome se forment.

Le cortisol : sur la durée, son action anti-inflammatoire provoque une atrophie des organes lymphoîdes ; le système immunitaire s’en trouve désorganisé et la susceptibilité aux infections augmente. Parfois les cellules immunitaires s’habituent aux concentrations élevées de cortisol, dans d’autres cas, la cascade hypothalamus-hypophysaire-surrénaienne s’épuise et les taux de cortisol chutent brutalement. Les phénomènes inflammatoires s’intensifient. dans certains cas ; les réactions inflammatoires autodestructrices atteignent le foie (hépatite auto-immune,) (recotcolite ulcéro-hémorragie), les intestins, les articulation (maladie rhumatismales). L’augmentation du cortisol rend moins efficace l’action de l’insuline, le taux de sucre augmente dans le sang avec risque de diabète

 

Chapitre 3 inquiétant : les dangers du stress

 

Eustress et distress

En soi le stress n’est pas négatif, il est même souvent nécessaire ; Sans stress, pas de vie, pas de progrès, Sans tension pas de création, pas d’évolution. Hans Selye, inventeur du mot stress, a souligné ce point en qualifiant les événements stressants rapidement résolus d’eustress, par opposition aux situations chroniques qu’il appelées distress, puisqu’elles mettent nos résistances à l’épreuve et finissent par nous épuiser (p.74)

 

Une cascade mutlifactorielle

Si nous voulons comprendre comment le stress et la dépression influencent la santé du corps, il faut envisager la maladie comme le résultat d’un déséquilibre où les aspects physiques et psychologiques sont étroitement liés, les uns provoquant ou influençant les autres et vice versa, dans une suite de réactions de cause à effet qui forment de véritables cercles vicieux. Il n’est donc pas facile d’identifier les facteurs qui les déclenchent (p.8)

Exemple des ulcères à l’estomac, des maladies coronariennes (le stress mais aussi la dépression apparaît comme une sorte d’hostilité contre soi), les débats du cancer.

 

Rassurant : la force de l’esprit

 

Eduquer le cerveau à la positivité semble donc être une priorité. Les études sur la plasticité neuronale montrent que c’est possible (p.95)

La manière dont les autres se comportent à notre égard importe peu. C’est la façon dont nous réagirons face à leur attitude qui compte. Ce que nous ressentons est sous notre contrôle, et à chaque instant de notre vie, nous pouvons éviter d’être la victime du stress.

 

Comment apprendre à équilibrer la balance émotionnelle de nos deux hémisphères cérébraux

Rire

En quête de sens : Ecrire sur à propos des moments difficiles de la vie, sur les situations de stress ; Espérer, avoir l’espoir, ne veut pas dire que nous pensons que les choses vont se produire bien, cela signifie simplement que les choses auront un sens (Vaclav Havel) ; La rage de vivre. Une psychothérapie. Psychothérapie et chamanisme sont des « médecines du sens »

Apaiser le cerveau pour relâcher le corps : Relaxation et ou méditation avec pensées positives (expériences sur adolescents obèses p 115). Méditer pour sculpter le cerveau (expériences avec des moines bouddhistes montrent la différence de l’activité cérébrale de ceux qui ont l’habitude de méditer. (p.116)

De la visualisation à l’autosuggestion. Des images qui impriment le corps (exemple de visualisation des effets positifs de la chimiothérapie ou de radiothérapie. Expérience de renforcement musculaire par le simple pouvoir de la pensée ; amélioration de la cohérence cardiaque par la respiration et en visualisant son cœur et en se remémorant des souvenirs agréables

De la suggestion à l’hypnose

 

2ème partie : une médecine du corps pour soigner l’esprit

 

chapitre 5 : observer le corps qui souffre

 

 Tout est là devant nos yeux

Liens entre morphologie et psychologie (types morphologiques de Sheldon) à partir de l’embryologie

Dans le développement de l’embryon après deux semaines les cellules s’alignent en trois couches bien définies l’endoderme, le mésoderme, l’ectoderme.

Dés la quatrième semaine de vie, l’endoderme forme un tube à partir duquel se développeront les poumon, et les organes digestifs. L’ectoderme forme un autre tube, qui donnera naissance au système nerveux (cerveau, moelle épinière, peau). Le mésoderme forme les os, les muscles, les vaisseaux, le cœur , la moelle osseuse, le sang

 

L’anatomie de chaque individu se développe préférentiellement à parti de l’un des trois feuillets embryonnaires ; l’embryologie permet de comprendre la logique du corps

  • les endomorphes, présentent un physique rond en forme de pomme ; organisés autour de l’abdomen et du système digestif ; leurs corps à tendance à grossir pour un rien
  • les ectomorphes peuvent manger sans prendre un gramme ; chez eux c’est le système nerveux qui prédomine ; Ils ont le crâne large, leur silhouettes est fine, plutôt élancée,
  • les mésomorphes ont un squelette bien charpenté est enveloppé d’une puissante musculature qui leur donne un aspect naturellement athlétique. p.137

 

L’accumulation ventrale de la graisse (morphologie mésodermique en forme de pomme) est corrélée à une sensibilité plus grande au stress et à une plus grande sensibilité aux maladies cardiovasculaires .L’accumulation de la graisse dans les cuisses et les hanches (morphologie endodermique en forme de poire)  p139

 

Les trois doshas

Selon l’ayurveda « science de la vie » chaque être humain est considéré comme la combinaison unique de trois énergies fondamentales ou doshas : kapha, vata, pitta

  • individus à prédominance kapha, sont larges et bien bâtis ; tendance à l’obésité, calmes et affectueux il évitent la confrontation, ils dorment bien  (caractéristique endodermique)
  • individus à prédominance vata, sont minces et légers, plutôt peureux, humeur changeante ;sommeil léger (caractéristiques ectomorphiques)
  • individus à prédominance pitta, ont un corps et de poids moyens bien proportionné. Leur vigueur est variable, ils recherchent la compétition, ils se mettent facilement en colère, ils sont jaloux stressés ; leur appétit est intense, dorment bien, se lèvent facilement (caractéristiques mésomorphiques)

 

La répression des émotions

Tensions et déformations

Wilheim Reich s’intéresse à la question d’une possible influence du vécu psychologique sur la morphologie ; ancien élève de Freud il postule l’existence d’un inconscient corporel A la différence de la psychanalyse qui cherche à savoir pourquoi l’enfant a réprimé ses émotions, l’analyse reichienne vise à comprendre comment ce contrôle s’est exercé ; l’émotion étant exprimée dans le corps, c’est là que Reich étudie les mécanismes de sa répression. « Au moindre stress, l’activation du système sympathique provoque la contraction de certains muscles. La perception de l’émotion s’en trouve amortie et au niveau cérébral, la prise de conscience du sentiment  désagréable s’en trouve atténuée, voir supprimée. Ainsi la tension musculaire permet une véritable déconnexion de soi-même, une sorte d’anesthésie émotionnelle. » p.142

« l’examen des contractions et des rigidités musculaires permet d’identifier de véritables armures caractérielles qui contiennent l’émotion non exprimée »

Reich identifie sept segments concentriques qui, de la tête aux pieds, sont le siège de contractures musculaires, provoquées par la répression des émotions : ce sont les segments oculaires, oral, cervicale, thoracique, abdominal, diaphragmatique et pelvien Correspond au sept chakras

Comment par les exercices de respiration on peut essayer de faire circuler les contractures musculaires au niveau des chakras ?

Contraction décontraction du cuir chevelu, bâillement du lion pour le sommet du crâne, le 3ème œil, la bouche

Respiration claviculaire pour la gorge,

Respiration thoracique pour le chakras du cœur et le plexus solaire, et le diaphragme

Respiration ventrale pour le diaphragme, le hara

Respiration ventrale en chandelle pour le périnée

Allongé sur le dos, jambes repliées, respiration ventrale et basculer le bassin puis contraction des sphincters en ressentant un léger resserrement de la tête, (respiration crânienne) pour le 6 et 7ème chakra

 

Dans son analyse des caractères publiée en 1933, Reich conclut à l’existence de cinq types de personnalités construits en conséquence des expériences traumatismes de l’existence et en particulier du développement de l’enfant et de l’adolescent.

Décodage reichien à partir de cinq comportements types :

 

 

Chapitre 6 interroger le corps qui se souvient

 

Des thérapies psychocorporelles

A la différence des thérapies verbales où la pensée et les souvenirs informent le corps de leur contenu à l’aide des émotions positives ou négatives qui y sont associées, dans les thérapies psychocorporelles ce sont les ressentis du corps qui traduits en sentiments, finissent par déclencher la mémoire p.156

 

Respirations profondes pour libérer les tensions

 

La décharge émotionnelle qui survient parfois au cours d’une thérapie corporelle n’est pas une fin en soi. Il faut y voir avant tout un moyen de reprendre conscience de soi. Le seul fait d’attirer l’attention d’un patient sur une l’une de ses contractures musculaires suffit parfois à le plonger dans l’émotion qui lui permettra de conscientiser un refoulement, une peur, un souvenir douloureux qui, comme dans une psychanalyse classique apporteront du sens à son expérience   (..) parfois l’approche psychocorporelle représente une menace trop importante pour le système de défense du patient. Rien n’interdit alors de lui proposer une thérapie verbale en lui recommandant en parallèle, de développer la conscience du corps, par exemple en se faisant masser, en suivant des cours de danse, ou de chant, en pratiquant le yoga, ou le taïchi, ou en apprenant des méthodes d’Alexander, ou de Feldenkrais

 

La Mémoire du corps

Liées à la petite enfance à la naissance, à la période de la grossesse en tant qu’embryon, (thérapie primale) d’après Janov, aucune larme ni aucun mot ne peuvent exprimer des souvenirs aussi anciens, seulement des symptômes physiques, car la mémoire de première ligne n’est ni émotionnelle, ni intellectuelle.

Certains enfants expriment la souffrance de leurs parents à travers leur propre corps p.166

D’une génération à l’autre.

 

Montre moi où tu as mal je te dirai pourquoi

Une symbolique du corps

Pathologies du genou sont toujours en rapport avec une difficulté de plier, d’accepter les choses telles qu’elles sont

Attention de ne pas imposer son explication, il faut aider le patient à exprimer sa propre vérité

 

Chapitre 7 toucher le corps qui s’apaise

 

Un besoin essentiel

« Lorsque les dieux meurent et que les systèmes de valeurs s’écroulent, il ne reste que son corps à l’être humain en quête de repères » p182

 

La plus vieille des médecines

Masser quelqu’un c’est luis signifier que l’on accepte dans son entièreté  p188

 

Le massage apaise la douleur. « un massage énergétique entraîne la production cérébrale d’endorphines qui à l’instar de la morphine, inhibent la perception douloureuse et procurent une sensation de bien être » p192

Le massage exerce également une influence sur les défenses immunitaires p193

Le massage influence le fonctionnement de l’esprit p194

 

Chapitre 8 Aligner le corps qui s’équilibre

 

Principe de tenségrité

Un système en tenségrité est autoéquilibré. Un accroissement de la tension sur l’un des éléments est transmis à tous les autres y compris les plus éloignés p.196

Face à la force de gravité qui s’exerce sur l’ensemble de la matière, la tenségrité offre la solution la plus économique en termes de légèreté et de robustesse p.196

Ce principe s’applique à toutes les échelles du vivant : cellule, organe , ensemble du corps

Les biologistes se sont représentées la cellule comme un sac contenant un gel visqueux, de composition similaire à celle du tissu conjonctif extracellulaire, et dans lequel baignaient les molécules en solution. Aujourd’hui cette vision apparaît comme un peu simpliste. La cellule est occupée par un réseau de micro-filaments et microtubules qui forment un véritable squelette intracellulaire. Ce cytosquelette est connecté au tissu conjonctif extracellulaire  par l’intermédiaire de protéines transmembranaires et, détail tout à fait important, ils se prolonge jusqu’aux chromosomes du noyau cellulaire. Ainsi depuis la peau jusqu’à l’ADN, un réseau de  fibres, tubules et filaments forme un continuum, une « matrice vivante » dont le rôle commence à être élucidé » p.199

Chaque modification mécanique du cytosquelette influence la chimie cellulaire, l’activation des gènes  et la fabrication des protéines à partir de l’ADN

Il existe une relation entre la structure et le fonctionnement cellulaire. Etalées en petit nombre sur une surface, les cellules ont de la place pour s’aplatir et leur cytosquelettte, étiré, active le programme génétique de la division cellulaire

La matrice vivante extra et intracellulaire constitue un système de communication à la fois mécanique et biochimique apparu bien avant les systèmes nerveux, vasculaire, hormonal ou immunitaire, alors que les organismes étaient constitués d’un petit nombre de cellules

 

Ainsi l’équilibrage de la posture et l’harmonisation des mouvements n’agiraient pas seulement en alignant les nerfs, les vaisseaux les organes dans leur  position de fonctionnement optimal. Selon les principes de tenségrité, le moindre de ces repositionnements sollicite aussi la peau, les os, les muscles, les tendons les ligaments, et l’ensemble des fascias qui entourent jusqu’aux plus petites structures du corps. Inévitablement, le tissu conjonctif qui unit les cellules entre elles est lui aussi mobilisé et, par continuité, le cytosquelette commande des modifications biochimiques et génétiques au sein de chaque cellule de l’organisme.

L’équilibre de la posture et l’harmonisation des mouvements n’agiraient pas seulement en alignant les nerfs, les vaisseaux, et les organes dans leur position de fonctionnement optimal. Selon les principes de la tenségrité, le moindre de ces repositionnements sollicite le peau, les os, les muscles, les tendons, les ligaments et l’ensemble des fascias qui entourent jusqu’aux plus petites structures du corps. Inévitablement, le tissu conjonctif qui unit les cellules entre elles et luis aussi mobilité et, par continuité, le cystosquelette commande des modifications biochimiques et génétiques au sein de chaque cellule de l’organisme p.201  (Intéressant pour rendre compte de l’action des postures  en yoga)

 

 

L’intelligence du corps

Une posture anodine comme prendre un large appui sur ses deux jambes fait éprouver un sentiment de confiance

Redresser le torse, relâcher les épaules et bomber la poitrine fait ressentir les ressources intérieures

« l’état psychologique influence l’état corporel et, en retour, les positions du corps transforment l’expérience subjective. Tout apprentissage étant facilité par de nouveaux stimuli, en amplifiant certains mouvements on créée de nouvelles sensations pour le cerveau. Celui-ci réorganise ses connexions sensitives et motrices et le corps se libère de ses limitations . Automatiquement l’image de soi est modifiée. Car comme Antonio Domasio l’a montré, le sens de soi est le résultat de l’intégration au niveau cérébral des informations en provenance du corps. C’est donc l’identité de la personne qui est redéfinie au cours d’un travail corporel» p205

C’est de l’intégration psychocorporelle que naissent les sentiments de stabilité, de sécurité et de complétude. p206

 

L’équilibre de la structure

La chiropraxie, se fondant sur le fait que le système nerveux contrôle l’ensemble du corps, Palmer (magnétiseur américain) considère que les tensions, les pincements, les irritations des nerfs sont responsables de la plupart des maladies  207

 

Ostéopathie : à la différence du chiropracteur, l’ostéopathe travaille essentiellement sur les tissus mous. L’observation et la palpation fine du corps sont au centre de sa méthode Les manipulations sont toujours effectuées pour permettre au corps de mobiliser ses mécanisme d’autocorrection ;  On peut expliquer son action par la tenségrité p.210

 

MRP (mouvement respiratoire primaire), pulsation lente et rythmique prendrait sa source dans le liquide céphalo-rachidien et se transmettrait à l’ensemble du corps. Une restriction de la mobilité des os crâniens provoquerait une perturbation du MRP et, de là, des troubles dans tout l’organisme. 212

 

Troisième partie

Une médecine de l’énergie pour soigner le corps et l’esprit

 

Chapitre 9 Derrière les théories de la Chine

 

Le but n’est pas de décrire en détail les différents organes et systèmes du corps. Ce qui compte c’est la connaissance des relations fonctionnelles qui unissent ces organes et ces systèmes entre eux. Le langage de la médecine traditionnelle chinoise est métaphorique et analogique.

 

Du point de vue de la médecine chinois, un excès ou un manque de yin ou de yang  engendre le chaos et la maladie.

 

Suggestion, conditionnement, et effet du sens, ne sont certainement pas étrangers à une médecine où les métaphores font office de théories.  Une question essentielle posée par la médecine chinoise : quelle est la véritable nature des liens entre macroscome, et le microcosme ?

 

Les manifestations du qi sont multiples tantôt physique, tantôt psychiques. Tantôt matière (Einstein), tantôt mouvement, force et action p.223

Le qi exprime la réalité de l’unité corps-esprit

 

Le qigong

Les exercices sont effectués sans stress, ils sont associés à une profonde relaxation. Les émotions positives sont mobilisées. Le système nerveux parasympatique est mobilisé

Ralentir le mouvement permet de déceler les blocages et les restrictions du corps et de l’esprit.

On s’exerce à ressentir : vibrations, chaleur, picotement, tremblements, les émotions

 

L’acupuncture

L’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle du cerveau est en train de modifier notre compréhension de l’acupuncture 238

 

Chapitre 10 Derrière la tradition de l’Inde

 

 

La psycho-endocrino-immunologie des chakras 250

 

Le fait de se concentrer sur sa respiration favorise la prise de conscience de soi p.258

 

A chaque cerveau sa narine

D’après le swara yoga, chacune des narines est en rapport avec un des canaux énergétiques Ida et Pingala ; Respirer à travers la narine gauche activerait Ida (représente le système parasympatique) , respirer à travers la narine droite stimulerait Pingala (équivalent du système sympatique).

Chacune des narines domine la respiration suivant une alternance influencée par les cycles naturels de l’organisme et le mouvement des planètes.

 Voir page63 et 68

Des enregistrements élecroencéphalographiques montrent que l’activation des hémisphères cérébraux est croisée par rapport à la narine utilisée : si l’air respiré passe par la narine gauche, on assiste à l’activation préférentielle du cerveau droit. En revanche, lorsque la narine droite prend le relais, c’est l’activité du cerveau gauche qui l’emporte p262

Ces enregistrements montrent des alternances cycliques de la respiration en phase avec la dominance des hémisphères cérébraux. Toutes les 90 minutes, alternent des phases d’hypervigilance et des phases d’hypovigilance de l’état de veille et entraînent les périodes de sommeil paradoxal au cours desquelles nous rêvons. Pour le swara yoga ces cycles sont liés aux cycles naturels de l’organisme et au mouvement des planètes.

Gérer un stress important en s’allongeant sur le coté droit. Dans cette position le mucus s’accumule dans les cavités nasales droites, la respiration se fait préférentiellement à travers la narine gauche, Ida est stimulé.

En cas de constipation se  coucher sur le coté gauche avant et après le repas permet d’ouvrir la narine droite et de ce fait d’activer pingala qui relance la péristaltique intestinale.

Les yogis ne racontent donc pas de fables : il est possible d’interférer avec le fonctionnement du cerveau simplement en modifiant la respiration

 

Les cavités nasales sont en relation étroite avec l’hypothalamus , lieu de la régulation sympathique/parasympathique et élément central du cerveau émotionnel. De plus chaque hémisphère cérébral est impliqué de manière spécifique dans la gestion des émotions ; On comprend alors qu’un changement de dominance nasale puisse modifier  la dominance cérébrale et de là, influencer l’équilibre du système nerveux autonome, l’état émotionnel et le fonctionnement du corps tout entier.

Dans sa thése, la psyschologue américaine Dorlene Osowiec, à montré que les individus sereins et capables de se réaliser positivement avaient un cycle nasal plus régulier que celui des individus peu épanouis, anxieux et manifestant de nombreux symptômes liés au stress. P.262

 

Les rythmes du corps

 

Chapitre 11 derrière les croyances du nouvel age

 

La doctrine théosophique enseigne l’existence de maîtres invisibles ; d’une énergie vitale, comparable au prana, aux chakras, de champs énergétiques

Le toucher thérapeutique n’implique pas forcément de contact physique

Le reiki

Méfiance par rapport aux médecines énergétiques p283 ?

Rôle de champs magnétiques pour certaines guérisons p285

Energie de guérison dans les mains à partir de la mesure des champs biomagnétiques émis par les mains des praticiens du toucher thérapeutique qui sont très intenses ( un million de fois plus forts que ceux du cerveau 286)

 

Conclusion

Modernité et peurs

 De nos jours, en Occident, une série de croyances issues de la philosophie des lumières des 17 et 18ème siècle : le monde est dangereux, l’être humain est dépourvu de ressources propres pour se défendre, il faut inventer, produire et consommer pour se protéger et se soigner sont profondément ancrées dans les esprits. La peur constitue le moteur de ce qu’on appelle la modernité (..) la sécurité le bonheur dépendent essentiellement de la capacité d’agir, de produire de posséder. Être est devenu moins important que faire. Par conséquent l’homme moderne s’intéresse moins à ses potentialités qu’à ses productions externes   Nous craignons tous de mourir, et nous nous tuons tous à essayer d’échapper à la mort pp.305-06

 

Des changements de valeur en cours, une nouvelle culture est en train d’émerger

Étude au Canada et par la cellule prospective de la commission européenne

 

Une médecine postmoderne p.311

La  médecine de cette nouvelle culture se développera autour de la vision unifiée du corps et de l’esprit humain ; elle incitera à une meilleur usage du potentiel interne de l’individu ; elle s’occupera autant de prévention que de traitement.

Pour y parvenir, les médecins traditionnels devront s’allier aux praticiens des médecines alternatives et complémentaires afin qu’ensemble ils partagent leurs expériences, questionnent leurs croyances et élargissent le champs de leur investigation

Une nouvelle médecine ne verra le jour que si l’on forme des médecins d’un type nouveau.