Morceaux choisis dans plusieurs ouvrages de Thich Nhat Hanh
A propos de l’auteur
Thich Nath Hanh, moine bouddhidte et maître zen vietnamien, entré au monastère en 1942 à l’âge de 16 ans, a créé à Saïgon en 1965 l’Ecole de la Jeunesse au service social, fondée sur le principe de la non-violence et de la réconciliation. Durant la guerre du Vietnam, l’Ecole se donne pour but de soulager les souffrances des victimes et de travailler à la réconciliation et à la paix. Les jeunes qui y sont instruits s’occupent de reconstruire les villages détruits, d’ouvrir des dispensaires et d’écoles, d’organiser des coopératives agricoles. Leur non-discrimination et leur absence de parti pris pour l’un ou l’autre des belligérants provoquent l’hostilité, et nombre de ces jeunes vietnamiens y perdent leur vie
Il est invité aux Etats-Unis, en 1966 pour présenter un rapport sur les atrocités de la guerre. Pendant sa visite en Occident il apprend que le gouvernement sud-vietnamien s’oppose à son retour au Vietnam.
A présent, il habite dans le sud-ouest de la France au village des Pruniers, une communauté fondée en 1982, où il enseigne la pratique de la Pleine conscience.
Martin Luther King proposa son nom pour le prix Nobel de la paix.
Le miracle de la pleine conscience, manuel pratique de méditation,
J’ai lu, 1994
Un livre court qui présente les principaux apports de Tcih Nath Hanh
La respiration
« Pour maintenir la Pleine conscience et prévenir la dispersion, nous nous servons d’un outil naturel : la respiration. La respiration est le pont entre la vie et la conscience, qui unit le corps et le mental. Chaque fois que votre esprit se dissipe, utilisez la respiration comme moyen de le ramener ici et maintenant » 23
Chaque fois que nous sommes dispersés, que nous n’arrivons plus à nous contrôler, nous devrions devenir attentifs à notre respiration p 8
Une personne qui sait respirer est dotée d’une vitalité sans limites : la respiration forme les poumons, renforce le sang et revitalise tous les organes de notre corps. Une respiration correcte est plus importante encore que la nourriture p31
Comment gérer nos pensées, nos émotions
Quand nous avons certaines pensées (ou émotions), nous sommes nous-mêmes ces pensées (ces émotions). Lorsque nous sommes en colère, nous sommes nous-mêmes en colère. Nous sommes à la fois l’esprit et l’observateur de l’esprit. Le point important est d’être (pleinement) conscient de la pensée (de l’émotion). Cette observation ne prend pas l’esprit pour objet : elle n’établit pas de distinction entre sujet et objet. L’esprit ne peut qu’observer lui-même. L’esprit observateur ou observant est un avec l’esprit observé. p46
L’objectivité d’un observateur extérieur dans l’examen d’un phénomène, c’est la méthode de la science, pas de la méditation.
Pleine conscience des sensations dans les sensations, pleine conscience de l’esprit dans l’esprit p46
Lorsque vous serez en mesure de calmer votre esprit, lorsque vos pensées et vos sensations ne vous dérangeront plus, alors l’esprit commencera à demeurer dans l’esprit. L’esprit saisira l’esprit d’une manière directe et merveilleuse, sans plus faire de distinctions entre sujet et objet. Quand vous boirez une tasse de thé, la distinction apparente entre celui qui boit et le thé qui est bu s’évaporera. Boire une tasse de thé deviendra une expérience directe et merveilleuse.
Méditation sur l’interdépendance p50
Le sujet de la connaissance ne peut exister indépendamment de l’objet de la connaissance. Quand l’objet de la connaissance n’est pas présent, il ne peut y avoir un sujet de connaissance. Chaque objet de l’esprit est lui-même esprit.
Lorsque nous pratiquons la Pleine conscience de la respiration (ou du corps), la respiration (ou le corps) est l’objet de notre esprit, elle fait partie de notre esprit.
Les objets de l’esprit ou dharmas sont classés en cinq catégories (formes corporelles et physiques, sensations, perceptions, formations mentales, conscience). Le premier objet de contemplation est notre propre personne, ces cinq agrégats rassemblés en nous. (..) Vous observez ces objets jusqu’à ce que vous voyiez que chacun d’entre eux a un rapport étroit avec le monde à l’extérieur de vous-même. Si le monde extérieur n’existait pas, cet ensemble d’agrégats n’existerait pas non plus. Exemple de la table : Si vous saisissez la réalité de la table, vous voyez que sont présents dans cette table des éléments que nous considérons comme non-table. Si vous retirez n’importe lequel des éléments non-table et le retourniez à sa source _ le clou au minerai de fer, le bois à la forêt, le menuisier à ses parents – la table n’existerait plus.
Une personne qui regarde la table et qui y voit l’univers est une personne qui embrasse la voie. De la même manière, méditez sur l’ensemble des cinq agrégats présents en vous. Méditez sur ceux-ci jusqu’à ce que vous soyez en mesure de percevoir la réalité de l’unité de votre propre être et de voir que votre propre vie et la vie de l’univers sont une. Si les cinq agrégats retournent à leurs sources, votre moi n’existe plus. A chaque seconde, le monde nourrit les cinq agrégats. Le moi n’est pas différent des cinq agrégats.
Habituellement nous découpons la réalité en compartiments, ce qui nous empêche de percevoir l’interdépendance de tous les phénomènes. Voir l’un dans tout, et tout dans l’un, c’est voir au-delà de la grande barrière qui rend notre perception de la réalité tellement étroite
Nous devons démanteler toutes les barrières afin de vivre en tant que partie de la vie universelle. Une personne n’est pas une identité à part, voyageant à travers le temps et l’espace, enfermée dans une coquille, séparée des autres pendant cent ans ou durant des milliers d’existences ; Une multitude de phénomènes sont présents dans notre vie et nous sommes nous-mêmes présents au sein d’une foule de phénomènes variés. Nous sommes la vie et la vie est infinie.
Nous devrions traiter notre anxiété, notre douleur, notre haine et notre passion avec douceur et respect, ne pas leur résister, mais vivre en leur compagnie, faire la paix avec elles et pénétrer leur nature par la méditation sur l’interdépendance p65
Cependant la méditation sur ces sujets n’a de chances de réussir que si nous avons développé une certaine force de concentration, fruit de la pratique de la Pleine conscience dans la vie quotidienne, de l’observation et de la reconnaissance de tout ce qui se produit. Les objets de méditation doivent être des réalités enracinées en nous-mêmes et non un simple sujet de spéculation philosophique p65
La respiration essentielle, Notre rendez-vous avec la vie,
Albin Michel, 1996
(commentaire de deux soutras historiques du Bouddha, le premier concerne les techniques de respiration consciente et le second nous apprend à vivre pleinement le moment présent)
Respiration pleinement consciente ou la méditation-observation
Les quatre fondements (ou dharmas) de la pleine conscience ( p 45) sont le corps, les sentiments, l’esprit, les dharmas (objets de l’esprit). Les quatre fondements de la pleine conscience sont en fait des objets de l’esprit, « bien que tous les dharmas soient divisés en quatre, en réalité il sont un » (p 33)
le Dharma : la voie de la compréhension et de l’amour du Bouddha
Les seize méthodes de la Respiration pleinement Consciente (, p 63-92) sont en liaison avec les quatre Fondements de la Pleine Conscience :
Le corps objet de la pleine conscience
Méthode 1 et 2 : Suivre sa respiration dans la vie quotidienne, éliminer la distraction et les pensées inutiles. « Respirer en pleine conscience aide notre esprit à cesser d’errer dans des pensées interminables et confuses » (, p 64)
En combinant la pleine conscience de la respiration avec nos activités quotidiennes (marcher, se tenir debout, s’allonger, s’assoire), on peut arrêter les pensées perturbatrices ; « j’inspire, je m’assois » « j’inspire je marche »,
Méthode 3 : J’inspire j’expire tout en prenant conscience du corps (balayage du corps) ; observer chaque partie du corps, chaque organe en pleine conscience (lutter contre la tendance de notre corps à devenir transparent à soi-m^me, à relier au concept de transparence des artefacts michel Puech in Homo Sapiens Technologicus ) « j’inspire de suis conscient de mon crane » « j’expire je suis conscient de mon front » de mes organes etc.
Méthode 4 : Réaliser l’unité du corps de l’esprit, « laissez votre respiration, votre corps et esprit observant devenir un » « J’inspire et je suis conscient de tout mon corps » Laisser la respiration, le corps, l’esprit devenir un, « L’esprit ne se tient pas à l’extérieur de l’objet afin de l’observer, mais fait un avec ce dernier »
Utiliser la respiration, à chaque inspire c’est tout mon corps, tous les membres, les organes, toutes les cellules qui respirent,
L’esprit est totalement répandu dans le corps et la respiration, et le corps et la respiration sont totalement présents dans votre esprit
Les sentiments objets de la pleine conscience
Méthode 5 et 6 : Sentir et se nourrir de la joie et du bonheur de la méditation
Méthode 7 et 8 : Observer ses sentiments. (irritation, colère, peur mais aussi joie, bonheur)
Chaque sentiment est un champ d’énergie ; un sentiment agréable peut nous nourrir, l’irritation est un sentiment qui peut nous détruire.
Si nous sommes irrités, nous devons nous dire « Cette irritation est en moi. Je suis cette irritation » et nous inspirons et expirons en pleine conscience. La méditation-observation bouddhique est fondée sur la non-dualité. Nous réalisons que nous sommes cette irritation au moment présent ; nous n’avons pas d’effort à faire pour nous opposer à cette irritation. Nous devons lui faire face avec un cœur rempli d’amour et de compassion. « Eclairée par la conscience, l’irritation au lieu d’être détruite, est progressivement transformée », transmutée en énergie nutritive.
Les sentiments prennent naissance dans le corps ou dans les perceptions. Ainsi quand nous souffrons d’insomnie, nous ressentons de la fatigue ou de l’irritation
Quand un sentiment d’irritation ou de peur est présent, nous devons en être conscients en nourrissant cette conscience par la respiration ; nous parvenons à voir plus profondément la vraie nature de ce sentiment. Ce faisant nous arrivons à la compréhension p78
Nos perceptions sont souvent incorrectes et sont la cause de la souffrance. « En observant la vraie nature de chaque sentiment, nous pouvons transformer son énergie en puissance de paix et de joie. Quand nous comprenons quelqu’un nous pouvons l’accepter et l’aimer. Une fois que nous l’avons accepté, il n’y a plus de sentiment de reproche et d’irritation vis-à-vis de lui. L’énergie du sentiment d’irritation peut être transformée en énergie d’amour » p.79
L’esprit objet de la pleine conscience
Méthode 9 à 12 : Soigner et libérer l’esprit. Esprit ou citta : perceptions, pensées, raisonnement, discrimination, activités subconscientes ; les activités de notre esprit sont souvent instables et agitées.
Pour calmer l’esprit : « j’inspire ( j’expire) et je rends mon esprit joyeux » Pour arriver à cela il faut savoir reconnaitre, gouter et apprécier la présence en nous de formations mentales positives : confiance, bienveillance, compassion, compréhension, tolérance, et l’esprit devient joyeux
Concentration en respirant sur un objet de l’esprit (la respiration) ; c’est seulement lorsqu’il y a concentration que le travail d’observation peut être accompli
Méthode 12 : délier les nœuds de l’esprit (formations mentales qui nous tracassent, nous fait souffrir ou nous pousse dans une mauvaise direction
Les objets de l’esprit ( les dharmas) objets de la pleine conscience
Méthode 13 à 16 : Observer pour projeter la lumière sur la vraie nature de tous les dharmas.
Nature impermanente de toute chose : toute chose, sans exception, subit une transformation incessante, et aucune n’a un soi indépendant. Etre impermanent c’est aussi être sans soi (anatma).
Impermanence signifie aussi interdépendance. Les composantes de l’univers dépendent les unes des autres pour leur existence
La réalité de toute chose existante est sa nature non apparente (exemple de la vague et de l’eau) car c’est une réalité qui ne peut être appréhendée ni par des concepts ni par des mots. L’impermanence est aussi vacuité. Vacuité signifie « non apparente », « libre de tout emprisonnement par des concepts »
L’impermanence a aussi pour signification « non-poursuite » : la présence de toute chose qui existe n’a pas pour objet d’atteindre un but final. Au sein de chaque dharma, la nature éveillée est déjà pleinement présente.
« C’est seulement parce que nous nous limitons à une idée étroite de notre soi que nous créons un état d’obscurité, d’anxiété, de chagrin. Selon notre vue étriquée d’un soi véritablement existant, la vie se réduit à mon corps, ma maison, mon épouse, mes enfants, mes richesses ». Mais si nous pouvons dépasser les limites que nous nous sommes fixées, nous verrons que notre vie existe dans toute chose, et que la dégradation des phénomènes ne peut l’affecter, de la même façon que l’apparition et la disparition des vagues ne peut influencer l’être de l’eau »
« En voyant que la vie n’a pas de limites, nous abandonnons toutes les divisions qui nous contraignent. Nous nous voyons partout, et nous voyons notre vie en tout »
« La clef de voûte de la « méditation-observation » est que le sujet et l’objet de l’observation ne sont pas considérés comme deux choses séparées. Un scientifique essaie d’établir une distinction entre lui-même et l’objet qu’il observe ou mesure, mais les étudiants en méditation doivent supprimer cette frontière. Quand nous observons quelque chose, nous sommes cette chose. Le mot clé est « non dualité ». Observer le corps dans le corps, signifie que, pendant le processus d’observation nous ne tenons pas à l’extérieur de notre propre corps, mais nous nous identifions à lui. C’est le seul chemin qui puisse nous amener à pénétrer et expérimenter directement la réalité »
La méditation-observation est une conscience lucide de tout ce qui se passe dans les quatre fondements : le corps, les sentiments, l’esprit et tous les dharmas. Afin de réussir dans le travail d’observation, nous devons dépasser tant l’attachement que l’aversion. S’agripper obstinément à tout ce qui existe, y résister ou le rejeter sont des attitudes dépourvues de la lucidité propre à l’esprit éveillé » p 46
Enseignements sur l’Amour
Albin Michel, 2004
A partir des enseignements du Bouddha Thich Nath Hanh décrit les voies qui permettent de réunir en soi amour, compassion, joie et non-attachement. Il nous indique les voies de nous libérer des afflictions qui nous empêchent de bien aimer – colère, peur, anxiété, avidité, ignorance et commente quelques un des plus grands sutras du bouddhisme sur l’amour.
Chapitre 1 Les quatre Etats illimités
Les quatre Etats illimités : « L’amour (maitri ou bonté), la compassion, la joie et l’équanimité sont la nature même d’un être éveillé » p11)
L’Amour (Maitri ou bonté) le premier aspect du véritable amour est maitri : c’est « l’intention et la capacité d’offrir la joie et le bonheur. Pour développer cette capacité, il faut pratiquer le regard profond et l’écoute profonde afin de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour rendre les autres heureux » p11 vous devez regarder profondément pour comprendre les besoins, les aspirations et la souffrance ce ceux que vous aimez » p12 « Dès l’instant, où l’on comprend profondément quelqu’un, même s’il nous a fait du mal, on ne peut s’empêcher de l’aimer » p 13
La compassion, le deuxième aspect de l’amour (karuna): « c’est avoir un souci sincère d’autrui (..) Une parole, un acte ou une pensée empreints de compassion peuvent atténuer la souffrance de l’autre et lui apporter de la joie » p14 Nous devons être conscients de la souffrance, mais en gardant notre clarté, notre sérénité et notre force afin de pouvoir contribuer à transformer la situation » p15
La joie : « le véritable amour apporte toujours la joie, à soi-même et à la personne aimée » p15
L’équanimité : « non-attachement, non-discrimination, égalité d’esprit ou lâcher prise » p 17
« L’amour véritable doit être fait de compassion, de joie et d’équanimité. La compassion est réelle lorsqu’elle contient de l’amour, de la joie et de l’équanimité. La vraie joie doit être composée d’amour, de compassion et d’équanimité » p 17
Chapitre 2 Méditation sur l’Amour
Exercice proposé par Bouddha à ses disciples pour les aider à pratiquer et à réaliser les quatre Etats illimité : « Lorsque votre esprit est empli d’amour envoyez le dans une direction, puis une seconde, une troisième, une quatrième, puis vers le haut et vers le bas. Identifiez-vous à tout, sans haine ni rancœur, sans colère ni animosité. Cet esprit d’amour est très vaste. Il ne cesse de s’étendre au monde entier. Pratiquez de même avec l’esprit rayonnant de compassion, de joie et d’équanimité » p21
Tant que des formations mentales négatives (colère, la haine de notre esprit) seront présentes en nous, notre amour ne sera pas complet p21
Dès l’instant où l’on fait naitre le souhait que tous les êtres connaissent le bonheur et la paix, l’énergie de l’amour se manifeste dans notre esprit et toutes nos sensations, nos perceptions et nos formations mentales sont imprégnées d’amour. p22
Les signes que la méditation sur l’Amour commence à porter ses fruits sont :
- On dort mieux
- On ne fait pas de cauchemar
- Notre état d’éveil est plus aisé
- On n’est ni anxieux, ni déprimé
- On est aimé et protégé par tout le monde et tout ce qui nous entoure p23
Pratiquer la méditation sur l’amour vaut mieux que la somme de tous les actes vertueux (Le Bouddha) p24
Chapitre 3 L’amour de soi
Tant que nous ne serons pas capables de nous aimer et de prendre soin de nous-mêmes, nous ne serons pas d’un grand secours pour nos semblables P27
Pour savoir ce qui se passe réellement en nous, nous devons examiner minutieusement notre propre territoire (la forme, les sensations, les perceptions, les formations mentales, la conscience). Le regard profond et l’écoute attentive, l’examen de notre territoire, tout cela constitue le début de la méditation
- Nous regardons notre corps … Nous ferons en sorte de manger, de boire et d’agir de façon à faire preuve d’amour et de compassion envers notre corps
- Ensuite nous observons nos sensations …Nous regardons la rivière de nos sensations en observant comme elles surgissent. Nous voyons en nous ce qui nous a empêchés d’être heureux et faisons de notre mieux pour le transformer. Nous touchons les éléments merveilleux, revivifiant et porteurs de guérison qui sont déjà en nous et dans le monde
- Puis nous méditons sur nos perceptions Nous devons savoir quelles sont les fausses perceptions qui nous font souffrir
- Nous passons ensuite à l’observation de nos formations mentales, les idées et les tendances en nous qui nous poussent à parler et à agir comme nous le faisons.
- Enfin nous regardons notre conscience
Quand vous pratiquez, observez la paix, le bonheur et la légèreté qui est déjà en vous. Voyez si vous craignez les accidents et la malchance et observez s’il y a déjà de la colère, de l’irritation, de la peur p 32
Le Bouddha a dit qu’à partir du moment où l’on prend conscience que l’on est pour soi-même la personne la plus proche et la plus précieuse sur terre, on cesse de se traiter comme un ennemi. Cette pratique dissout en nous tout désir de nous nuire ou de nuire à autrui.
La colère
Tuer la colère supprime la souffrance et apporte la paix et le bonheur
Celui qui offense quelqu’un après avoir lui-même été offensé se cause du tort et cause du tort à autrui
Quand quelqu’un s’en prend à vous et que vous lui répondez par un sourire, sans colère, cette personne commencera peut-être à prendre conscience de sa colère et à la transformer peu à peu 36
Quand vous sentez la colère monter, pensez à retourner à la respiration
Dès l’instant où vous comprenez les racines de la colère en vous-même et en l’autre, votre esprit connaît la paix, la joie et la légèreté véritables
S’aimer veut dire avant tout s’accepter soi-même tel que l’on est
Chapitre 4 Amour et compréhension
Commençons par nous même pour comprendre notre véritable nature. Tant que l’on se rejette soi-même, tant qu’on continue à nuire à son corps et à son esprit inutile de parler d’aimer et d’accepter les autres
La pratique consiste à éclairer nos schémas de pensée habituels avec la lumière de la pleine conscience, afin que nous puissions les voir clairement. Lorsqu’une pensée ou une idée surgit nous la reconnaissons et lui sourions. Cela peut suffire à la faire disparaître. L’attention mentale appropriée nous apporte bonheur, paix, clarté et amour. L’attention mentale inappropriée emplit notre esprit de chagrin, de colère et d’affliction. La pleine conscience nous aide à pratiquer l’attention appropriée et à arroser les graines de paix, de joie et de libération qui sont en nous (..) Si nous savons comment garder l’esprit calme et joyeux nos paroles et actes manifesteront la paix et le bonheur p41
Les activités du corps - un regard, un geste de la main, la façon de se tenir – manifestent également notre état d’esprit.
Puissé-je reconnaître et toucher les graines de joie et de bonheur en moi-même. Quand nous sommes en contact avec notre souffrance, il faut savoir qu’il y aussi d’autres graines de joie et de bonheur en nous
Quand on aime quelqu’un, on doit reconnaître et toucher les graines positives en lui chaque jour et éviter d’arroser les graines de colère, de désespoir et de haine ; Cela l’aidera à avancer dans la direction de la santé et du bonheur p43
Lorsque que vous vous concentrez sur quelqu’un d’autre (que vous) comme objet de méditation sur l’amour, envoyez lui et entourez lui de votre énergie d’amour. Regardez profondément ses cinq skandha (corps, sensations, perceptions, formations mentales, conscience) Pour avoir une compréhension profonde et directe de l’autre, il faut devenir un avec lui. Tant que vous vous voyez comme séparé de l’objet, votre compréhension n’est pas encore véritable.
Méditez sur quelqu’un
- Que vous appréciez
- De neutre, ni amour ni haine
- Que vous considérez comme votre ennemi
Même si une personne est extrêmement malheureuse, vous savez qu’elle a des graines de joie et de bonheur en elle ; Ayant appris à arroser ces graines en vous-même, vous savez comment procéder pour elle.
Nous sommes des jardiniers chargés d’identifier, d’arroser et de cultiver les meilleures graines ; Sarvabijaka (« toutes les graines » est un terme utilisé dans le bouddhisme pour désigner la conscience).
Puissé-je identifier et voir les sources de colère, d’attachement, d’illusion en moi-même. La nature de cet exercice est l’amour p48
Les poisons en nous : avidité (réputation, avantages, fortune, sexualité) , illusion (manque de vision profonde), colère, arrogance, suspicion
La colère
Lorsque la colère surgit, retournez en vous-même et prenez l’énergie de la pleine conscience pour l’embraser, l’apaiser, et l’éclairer p 49 Ne croyez pas que vous vous sentirez mieux si vous faites souffrir l’autre
En cas de colère il faut arroser la graine de la pleine conscience, je respire je sais que je suis en colère. C’est d’abord l’énergie de la colère qui surgit, puis celle de la pleine conscience. Cette dernière embrasse la première afin de l’apaiser et de l’atténuer. On ne produit pas la pleine conscience pour chasser ou combattre la colère mais pour en prendre soin. P51 N’essayez pas de la chasser ou de la supprimer. Reconnaissez qu’elle s’est manifestée en vous et prenez-en soin. La colère n’est qu’une énergie qui peut être transformée, comme toutes les énergies. La méditation est l’art d’utiliser une sorte d’énergie (la pleine conscience de la respiration) pour en transformer une autre. Dans le sutra de la pleine conscience de la respiration, le Bouddha enseigne « j’inspire, je calme les activités de mon esprit en moi » c’est-à-dire tout état émotionnel ou psychique tel que la colère, la tristesse, la jalousie, la peur, p52 La première chose que vous découvrirez, c’est que votre souffrance a ses racines dans votre conscience du tréfonds, dans des graines qui sont déjà là, de graines de colère, d’illusion, de fierté, de suspicion , d’avidité
Chapitre 5 Nourrir le bonheur
Méditations pour arroser les graines de joie et de bonheur en nous et dans les autres
Quand vous vivez en accord avec le Dharma, la voie de la compréhension et de l’amour du Bouddha, vous connaissez la joie, la tranquillité, la stabilité et la liberté, c’est « prendre refuge dans l’ile du soi », l’ile de paix en chacun de nous p63
Le bonheur n’est pas quelque chose d’individuel, il est de la nature de l’inter-être. Quand vous réussissez à faire sourire un ami, son bonheur vous nourrit ; quand vous parvenez à la paix à la joie et au bonheur vous le faites pour tout le monde p 65
Chapitre 6 L’amour véritable
Pour vraiment aimer, vous devez pratiquer la respiration consciente afin de vous établir en vous-même, de produire votre vraie présence,
La méditation bouddhiste vise avant tout à restaurer la communication avec nous-même. Votre corps a besoin de vous, vos sensations ont besoin de vous, vos perceptions ont de besoin de vous
Chapitre 7 Ecoute profonde et parole aimante
Notre façon de parler et d’écouter peut offrir de la joie, du bonheur de la confiance en soi, de l’espoir, de la confiance et de l’éveil à nos semblables
Quand vous pratiquez la méditation marchée, faites un pas à la fois, de tout votre être et non pas à cinquante pour cent. Pour que vos pas soient réels votre corps et votre esprit doivent être réunis p95
Chapitre 8 Vivre ensemble en pleine conscience
Dans la tradition bouddhiste, on parle de l’unité du corps et de l’esprit. Tout ce qui arrive au corps arrive aussi à l’esprit. Quand on est en colère, on pourrait croire que les colère est dans nos sentiments et non dans notre corps, ce n’est pas vrai.
Les Cinq Prises de Conscience :
- Nous sommes conscientes que toute les générations de nos ancêtres et toutes les générations de nos descendants sont présents en nous.
- Nous sommes conscients des espérances de nos ancêtres, de nos enfants et de leurs enfants à notre égard.
- Nous sommes conscients que notre joie et notre paix, notre liberté sont la joie, la liberté et l’harmonie de nos ancêtres de nos enfants et de leurs enfants.
- Nous sommes conscients que la compréhension est le fondement de l’amour
- Nous sommes conscients que les reproches et les disputes ne nous aident jamais et ne font qu’agrandir le fossé entre nous. Seuls la compréhension, la confiance et l’amour peuvent nous aider à nous transformer et à nous développer.
La compréhension est le fondement même de l’amour
Le poète René Char a dit »Si vous pouvez vous installer dans un instant, vous découvrirez l’éternité »p114
La bonne volonté ne suffit pas, nous avons besoin de connaître l’art de rendre l’autre heureux. Essayez d’être artiste dans vos paroles et vos actes p116
Chapitre 10 Un nouveau départ
Si nous ne pratiquons pas la respiration consciente pour défaire les blocs de souffrance qui sont en nous –les nœuds de colère, de tristesse, de jalousie, d’irritation – que pouvons nous apprendre aux autres ? p127
Prendre un nouveau départ, ce n’est pas demander pardon. C’est commencer à changer votre esprit et votre cœur pour transformer l’ignorance qui fait naître les mauvaises actions du corps, de la parole et de l’esprit
Description de la cérémonie hebdomadaire du renouveau aux Pruniers
Chapitre 11 les Cinq Entraînements à la Pleine Conscience
- Conscients de la souffrance provoquée par la destruction de la vie, je suis déterminé à
- Conscient des souffrances provoquées par l’exploitation, l’injustice sociale, le vol et l’oppression, je suis déterminé à
- Conscient de la souffrance provoquée par une conduite sexuelle inappropriée , je suis déterminé à
- Conscient de la souffrance provoquée par des paroles irréfléchies et par l’incapacité d’écouter autrui, je suis déterminé à parler à tous avec amour. Sachant que les paroles peuvent parler avec sincérité, en eêtre source de bonheur comme de souffrance, je veux apprendre à parler en employant des mots qui inspirent à chacun la confiance en soi, la joie et l’espoir, ….
- Conscient de la souffrance provoquée par une consommation irréfléchie
Les cinq entrainements à la pleine conscience sont l’amour m^me
Chapitre 12 Sangha, communauté
Chapitre 13 Toucher la Terre
Posture de la prière ou du toucher la Terre
Pratique qui peut aider à générer les énergies d’amour, de compassion, de joie , d’équité
Nous renonçons à notre fierté, à nos idées, à nos peurs pour reconnaitre notre inter-être avec la Terre, pour faire un avec la Terre,
Lorsqu’on regarde profondément une fleur, on peut y voir le soleil, les nuages, les semences, les nutriments dans le sol et bien d’autres choses. On comprend que la fleur ne peut exister en tant que soi séparé et indépendant. Elle est entièrement faite de ce qu’on pourrait appeler des « éléments non-fleur ». En regardant une fleur, on peut voir l’univers entier p158
Transformation et Guérison
Le Sutra des quatre Etablissements de l’Attention
Albin Michel, 1999
Dans ce livre Thich Nhat Hanh présente les enseignements originels du Bouddha sur la méthode de l’attention au corps, aux sensations, à l’esprit et aux objets de l’esprit à travers trois versions du Sutra des Quatre Etablissements de l’Attention. A partir de vingt contemplations ou exercices, l’auteur nous indique comment traiter la colère, la jalousie et les traumatismes ; comment cultiver les plus belles qualités de ceux avec qui nous vivons ; comment accueillir avec sagesse et compassion notre propre mort et celle des personnes aimées.
Une personne est composée de cinq agrégats : la forme, les sensations, les perceptions, les formations mentales, la conscience p74
1.Observer attentivement le corps
Le souffle, les positons du corps, les actes du corps, les parties du corps, les quatre éléments composant le corps et la dissolution du corps
Premier exercice - la respiration consciente
Cet exercice est simple, pourtant ses effets sont profonds
« Quand nous inspirons , nous savons que nous inspirons »
Rester concentrer sur la respiration pendant toute la durée de l’exercice pendant 30’’
1 minute, etc
Devenir un avec notre souffle
C’est un merveilleux moyen de revenir à soi-même
D’entrer en contact avec la vie au moment présent
De dénouer les nœuds du regret ou de l’inquiétude en étant en contact avec la vie au moment présent
Notre souffle devient régulier, la paix et la joie s’élèvent et s’établissent d’instant en instant
Deuxième exercice « Suivre le souffle »
J’inspire longuement je sais que je respire longuement, j’expire longuement, j’inspire brièvement, j’expire brièvement
En suivant le souffle, l’esprit devient le souffle ; la respiration devient plus calme, harmonieuse, sensations de paix, de calme
L’esprit et la respiration devienne un
Troisième exercice Unité du corps et de l’esprit
En inspirant et en expirant je suis conscient de tout mon corps
On utilise sa respiration pour unifier le corps et l’esprit
Quand le corps et l’esprit font un, les blessures de notre cœur, de notre esprit et de notre corps commencent à guérir
(utiliser la respiration ventrale qui se propage progressivement aux membres à tout le corps)
Quatrième exercice Calmer les activités du corps
Quand le souffle est calme et harmonieux, le corps l’est aussi
En inspirant le souffle entre dans toutes les cellules de notre corps, quand nous expirons , l’expiration emporte avec elle toutes nos fatigues, nos irritations et anxiétés
Cinquième exercice Position du corps
Je sais que je suis debout, assis, allongé
Sixième exercice Conscience des actes physiques
Boire manger, marcher
Avec l’attention et la respiration consciente nos actes deviennent plus lents, plus harmonieux
(marche égyptienne avec respiration)
Septième exercice Les parties du corps
Nous mettre plus profondément en contact avec notre corps en respiration consciente, mieux l’habiter
Huitième exercice, interdépendance du corps et de l’univers
Dans le corps il y a l’élément terre, eau, feu et air
En observant attentivement la nature interdépendante de notre corps, nous voyons notre vie hors de notre corps, et transcendons les frontières entre soi et non-soi
Neuvième exercice Impermanence du corps
Dixième exercice Guérir les blessures par la conscience de la joie
Ayant mis fin à l’agitation au désir et à la haine, le participant se concentre sur son souffle et ressent une sensation d’aisance , de liberté ; et une sensation de joie naît dans son corps
Le bonheur fait peu à peu place à la joie.
Différence entre joie et bonheur : un voyageur dans le désert apercevant un cours d’eau fraîche ressent de la joie, quand il boit l’eau, il ressent du bonheur
L’observation attentive des sensations p73
Onzième exercice : identifier les sensations
3 types de sensation : agréable, désagréable, neutre
« En inspirant , je sais qu’une sensation désagréable est apparue en moi. En inspirant, je sais que cette sensation désagréable est présente en moi »
N’être ni submergé, ni terrorisé, ni la rejeter ; c’est la manière la plus efficace d’être en contact avec les sensations, c’est l’attitude du lâcher-prise (un des quatre états sublimes ou illimités)
Une personne est composée de cinq agrégats : la forme, les sensations, les perceptions, les formations mentales, la conscience p74
Douzième exercice : voir les racines des sensations
Les racines peuvent physiques, physiologiques ou psychologiques
Les sensations sont de nature relative, c’est notre manière de voir le monde qui détermine la nature de nos sensations
En examinant nos sensations, nous pouvons y discerner nos propres habitudes et celle de la société dont nous consommons les produits
L’observation attentive de l’esprit p82
Esprit : perceptions, formations mentales et la conscience
Formations mentales : désir, colère, ignorance, confusion, étroitesse, absence de concentration, inertie, torpeur, agitation, remords , doute et leurs opposés (absence de désir, etc.)
Treizième exercice : observer l’esprit qui désire
L’absence de désir est la base du vrai bonheur
Quatorzième exercice : observer la colère
La colère fait partie de l’agrégat des formations mentales et la sensation désagréable qui l’accompagne appartient à l’agrégat des sensations
Les bienfaits de l’observation attentive de la présence ou l’absence de colère :
- Nous sommes bien plus heureux quand la colère n’est pas présente
- Identifier notre colère (en respirant) suffit à lui faire perdre son effet destructeur
La colère est une énergie qu’il nous faut transformer. Si nous savons accepter notre colère, nous avons déjà un peu de paix et de joie. Progressivement nous pouvons transformer entièrement notre colère.
Quand la colère apparaît, d’autres formations mentales (joie, tristesse, amour, haine) , latentes dans les profondeurs de notre conscience, n’apparaissent pas mais elles sont présente ; l’attention permet de transformer la colère en amour, compréhension. Notre attention a la même fonction que la lumière du soleil. Si nous projetons de façon stable la lumière de la pleine conscience sur notre état d’esprit, il se transformera en un état meilleur. Grâce à la lumière de la conscience, nous pouvons voir les racines de la colère. Ces racines peuvent être présente à la fois en nous et dans la personne ou l’événement qui principalement suscité l’apparition de la colère. Voir et comprendre sont les éléments de libération qui nous permettent d’être délivrés de la souffrance qui accompagne toujours la colère. Voir et comprendre apporte l’amour et la compassion
Se concentrer sur la respiration pour maintenir l’attention et éviter d’écouter ou de regarder la personne considérée comme la cause ne notre colère
Commencer par une méditation de la marche, accordant nos pas avec la respiration et consacrant l’attention au contact avec la terre
Les principales racines de notre colère sont en nous. La colère s’enracine dans le manque de compréhension de soi-même et des causes ayant entraîné cette situation, elle s’enracine aussi dans le désir, l’orgueil, l’agitation, la suspicion.
Quinzième exercice : méditation de l’amour
Amour : état d’esprit aspirant apporter aux autres la paix, la joie et le bonheur
Compassion : état d’esprit aspirant à enlever la souffrance présente chez les autres
« Nous avons tous en nous des graines de l’amour et de la compassion ; nous pouvons développer ces remarquables sources d’énergie » ; un amour inconditionnel qui n’attend rien en retour
« L’essence de l’amour et de la compassion est la compréhension, la capacité de reconnaître la souffrance d’autrui (…) nous devons nous mettre dans leur corps, leurs sensations, leurs formations mentales, et ressentir leur souffrance » Regarder avec profondeur l’origine de la souffrance, c’est comprendre
Seizième exercice : l’investigation discriminante
Les dharma ou les objets de l’esprit comprennent :
- les six organes des sens : yeux, oreilles, le nez, la langue, le corps et l’esprit
- les six objets de sens : la forme et la couleur, le son, l’odeur, le goût, les objets tactiles, les objets mentaux
- les six consciences : la conscience visuelle (la vue), conscience auditive (ouïe), la conscience olfactive (odorat), la conscience gustative (goût), la conscience corporelle (toucher), la conscience mentale (quand l’esprit observe l’esprit, l’esprit devient un objet de l’esprit
Tous les dharma naissent durent et disparaissent selon la loi de l’interdépendance (ou vacuité). Les dharma n’ont pas d’existence indépendante. Dans la vie quotidienne, nous avons tendance à percevoir les choses comme réelles et indépendantes les unes des autres. Par exemple une feuille d’arbre n’existe pas indépendamment de la branche, du tronc, des racines de l’arbre, mais aussi des nuages, de l’eau, de la terre, du ciel. En examinant une feuille avec profondeur, nous pouvons voir la présence de tous ces éléments « C’est le principe de l’interdépendance et de l’interpénétration, le principe de tout est un et un est tout » p103 Tous les phénomènes de l’univers, y compris nos pensées, paroles, sensations et celles de personnes qui nous entourent doivent, être observées à la lumière de l’interdépendance.
Les 18 dharma peuvent être classés selon les 5 agrégats : formes, sensations (agréables, désagréables ou neutre), perceptions (conceptualisation et dénominations mentales), formations mentales (états psychologiques) p104
Pouvoir mettre fin au concept de naissance et de mort est le point essentiel de l’investigation discriminante « Ces oreilles, ce nez, cette langue, ce corps et cet esprit ne sont pas moi. Je ne suis pas pris par les formes, les sons, les odeurs, les pensées, les contacts ou les pensées que j’ai » p 105 On n’est pas réduit aux 18 dharma, il n’y a pas de naissance qui nous amène à l’existence ni de mort qui nous emporte de l’existence à la non-existence. Quand nous sommes conscients de l’impermanence, de l’interdépendance et de l’absence d’un soi, notre esprit repose dans les vues justes.
« la respiration consciente a pour rôle de nourrir notre pouvoir de concentration et de la maintenir sur un seul objet
« La vraie nature de tous les dharma est l’absence de naissance et de mort, et que malgré leur impermanence ils ne sont jamais totalement détruits »p107
Dix-septième exercice : observer les formations internes
Formations internes : nœuds, entraves, agglomérations
Deux catégories de formations internes :
- Les cinq nœuds lâches (ou inférieurs) : confusion, désir, colère, orgueil, doute
- Les cinq nœuds serrés (ou supérieurs) : conception du corps comme étant soi, vues extrêmes, vues fausses, vues corrompues et superstitions , (ces nœuds sont plus faciles à corriger)
« La confusion , c’est-à-dire un manque de vision claire, ou ignorance est la base de tous les autres nœuds (..) Quand nous comprenons mal les paroles ou les comportements d’une personne, le nœud formé est la confusion, qui engendre souvent l’irritation, l’orgueil, l’attachement et le doute » p108
Les sensations associées aux formations internes sont généralement désagréables, mais les formations internes sont parfois associées à des sensations agréables (vin , tabac, drogue,…)
Les sensations de chagrin sont aussi des formations internes qui naissent de la confusion, du désir, de la haine, de l’orgueil et du doute
Les autres disent ou font des choses susceptibles de produire en nous des nœuds, mais si nous donnons naissance aux graines de la compréhension, de la tolérance, de l’amour et de la compassion, leurs actes et leurs paroles ne produiront en nous aucune formation interne »
« Si nous laissons les formations internes se renforcer, elles finiront par nous dominer »
Dix-huitième exercice : transformer les formations internes réprimées
Nous savons que nos désirs et notre colère ne sont pas acceptables pour la société ou pour notre propre esprit raisonnant ; nous avons donc trouvé un moyen de les réprimer, de les refouler afin de pouvoir les oublier.
« Mais nos émotions depuis longtemps refoulées cherchent toujours à se manifester en tant que paroles, images et comportements inacceptables pour la société, et peuvent évoluer plus tard en symptômes de maladie physiques ou psychologiques » p113
Méthode du Sutra des Quatre Etablissements de l’Attention : Pratiquer la respiration consciente pour reconnaître en nos sensations, pensées, paroles et actions, particulièrement celles qui surgissent automatiquement, des réactions en situation. «Dans le bouddhisme, nous ne pratiquons pas la méditation pour réprimer nos sensations, mais comme un moyen de veiller sur elles, d’être leur garde avec un soin affectueux, sans violence » p 115
Nos formations internes se manifestent dans l’esprit en tant que sensations et images. « Sans nous juger, blâmer ou critiquer d’avoir ces sensations ou ces images, nous les observons, les identifions et les acceptons afin de voir leur source et leur vraie nature. S’il y a douleur, nous ressentons la douleur. S’il y a tristesse nous sommes tristes. Au lieu de nous perdre dans la douleur, la tristesse, la colère, nous les calmons. Grâce à cette observation vigilante, nous verrons finalement leur racines et les transformerons » p116
« Si nous savons comment vivre chaque instant en éveil, nous serons conscients de ce qui se passe dans nos sensations et perceptions du moment présent et ne laisserons pas de formations internes se nouer trop étroitement dans la conscience » p117
Dix-neuvième exercice : Surmonter la culpabilité et la peur
« Le passé a créé le présent, et si nous pratiquons l’attention dans le présent, nous sommes naturellement en contact avec le passé. En transformant le présent, nous transformons aussi le passé » ; Nos ancêtres, parent, frères et sœurs, nous sont tous intimement liés. Si nous pouvons transformer, nous les transformons aussi – notre souffrance et notre bonheur sont intimement liés aux leurs, tout comme leur souffrance et leur bonheur sont intimement liés aux notres « Notre propre libération, notre paix et notre joie sont la libération, la paix et la joie de nos ancêtres et de nos parents »
« Saisir le passé pour le transformer est le seul moyen d’apporter la paix, la joie et la libération à ceux que nous aimons et de guérir les dommages produits dans le passé »
La peur est une formation interne dominante en beaucoup d’entre nous. Le fondement de la peur est l’ignorance, l’échec à comprendre notre nature de « non-soi » « Si nous pouvons observer avec profondeur la nature interdépendante et dénuée d’un soi de toutes choses, nous pouvons voir qu’il n’y a ni naissance ni mort et transcender toute peur » p120 (voir Sutra du Cœur). « Puisque tout est impermanent, la maladie et les accidents peuvent à tout moment nous arriver ainsi qu’à ceux que nous aimons. Il faut accepter cette réalité »
Vingtième exercice : Semer des graines de paix
La psychologie bouddhique parle de graines en tant que base de tout état d’esprit et contenu de notre conscience
Si les formations internes sont les graines de la souffrance, la joie, la paix et la libération sont les graines du bonheur
Certaines graines nous ont été transmises par nos parents, par nos ancêtres, Toutes sortes de graines se formant en nous dès l’enfance, semées par notre famille, l’école, la société
Suivant le principe des origines interdépendantes, les graines n’ont pas de nature fixe ; Chaque graine dépend pour son existence de toute autre graine, et en chacune sont présentes toutes les autres. Toute graine négative (produisant de la souffrance) contient le germe de graines positives (produisant du bonheur). De même qu’il doit y avoir la nuit pour qu’il y ait le jour, et la mort pour qu’il y ait la naissance, une graine négative peut être transformée en une graine positive, et une graine négative en une graine négative
Notre esprit est un champs où sont semées toutes sortes de graines
Nous devons aussi prendre le temps d’observer les objets de l’esprit qui mènent à la santé, à la joie et à la libération pour permettre aux graines positives de germer et de fleurir dans le champ de l’esprit
Tout est impermanent. Toute est temporaire. Néanmoins bien des merveilles existent. En nous et autour de nous, la nature possède tant de phénomènes magnifiques capables de nous revivifier et de nous guérir.
« Il est important d’être conscient des choses laides et dangereuses dans le monde, afin de pouvoir commencer à améliorer la situation. Mais si, jour après jour, nous sommes en contact qu’avec notre anxiété et notre colère concernant ce qui es laid et corrompu, nous perdrons notre joie et notre capacité de servir autrui. C’est pourquoi nous devons être en contact avec les aspects paisibles et positifs autour de nous et savoir en jouir. Apprenons à nos enfants à apprécier ces précieuses merveilles » p124
Parfois nous avons besoin du soutien d’un ami pour nous aider à reprendre contact avec les merveilles de la vie ; importance d’une communauté d’amis et de compagnons de pratique (la sangha)
Par le processus de la respiration consciente, du sourire, de la méditation dans la marche, de la méditation assise, par notre manière de regarder, d’écouter et d’observer attentivement, nous aidons les graines de bonheur à fleurir. Si nous avons la joie et sommes capables de lâcher prise, nous pourrons partager le bonheur avec les autres et diminuer leurs chagrins et leurs anxiétés »
Principes de la pratique de l’attention p126
Les dharmas sont l’esprit
Tous les dharma- physiques, physiologique, et psychologiques sont des objets de l’esprit (Le terme de dharma dans le bouddhisme signifie objet de l’esprit) mais ceci ne signifie pas qu’ils existent en dehors de l’esprit. Les quatre établissements de l’attention – fondés sur le corps, les sensations, l’esprit et les dharma – sont des objets de l’esprit. Puisque l’esprit et les objets de l’esprit font un, en observant ses objets, l’esprit observe essentiellement l’esprit ( ;;) Les dharmas sont l’objet de l’esprit, de même que les sons sont l’objet de l’oreille. L’objet de la cognition et le sujet de la cognition n’existent pas indépendamment l’un de l’autre. Tout ce qui existe doit nécessairement apparaître dans l’esprit. Tout n’est qu’esprit (..) il faut éviter de penser que l’objet observé est indépendant de notre esprit.
Observer c’est faire un avec l’objet d’observation
Le sujet de notre observation est l’attention, qui émane aussi de l’esprit. L’attention a pour fonction d’illuminer et de transformer. Quand notre respiration, par exemple, est l’objet de notre attention, elle devient respiration consciente. La lumière de l’attention éclaire notre respiration, transforme l’oubli de la respiration en attention, la rend calme et guérissant. Notre corps et nos sensations sont illuminés et transformés à la lumière de l’attention.
L’attention est l’esprit observant. Elle pénètre directement dans l’objet et devient un avec lui (..) elle le transforme en l’illuminant, tout comme la lumière pénétrante du soleil transforme les arbres et les plantes. Si nous voulons voir et comprendre, nous devons pénétrer l’objet et devenir un avec lui. En restant à l’extérieur pour l’observer, nous ne pouvons réellement le voir et le comprendre. P 129
Quand nous appelons inspiration une inspiration, l’existence du souffle devient très évidente. L’attention a déjà pénétré notre respiration. Si nous poursuivons l’observation attentive, il n’y aura plus de dualité entre l’observateur et observé. L’attention et le souffle font un, Nous faisons un avec le souffle. Si le souffle est calme, nous sommes calmes
Quand l’objet de notre observation attentive est totalement claire, l’esprit qui observe est aussi pleinement révélé, avec grande clarté p 130
L’esprit vrai et l’esprit dans l’illusion sont un p130
L’esprit dans l’illusion est l’esprit distrait et dispersé, qui nait de l’oubli. La base de l’esprit vrai est la compréhension éveillée, qui naît de l’attention. (..) Dans la pratique il s’agit de transformer l’esprit en proie à l’illusion et non de rechercher ailleurs un esprit vrai
Même si notre corps est plein d’impuretés et même si le monde est de la nature de l’illusion, ceci ne signifie pas que pour être libérés, nous devons fuir notre corps ou le monde. Le monde de la libération et la compréhension éveillée viennent directement de ce corps et de ce monde. Une fois réalisée la compréhension juste, nous transcendons la discrimination entre objets de perception purs et impurs, illusoires ou réel
Voir la non dualité de la rose et du détritus
La voie de non conflit p132
Acceptons nos corps et nos sensations avec affection sans violence. La paix et la joie viennent quand nous laissons tomber les discriminations entre juste et faux, entre l’esprit observant et le corps observé (que nous disons impur) entre l’esprit observant et les sensations observées ( que nous disons désagréable)
Si nous sommes attentifs nous pouvons clairement voir les racines de nos afflictions et les transformer
Nous avons besoin de nourrir l’attention par les pratiques de la respiration consciente, l’écoute du son de la cloche, etc.
Nous avons besoin d’une attitude de bonté et de non-violence envers notre corps et aussi nos sensations (elles sont nous-mêmes)
L’observation n’est pas endoctrinement
Il n’y a ni mort ni peur,
Une sagesse réconfortante pour la vie,
La table Ronde 2002
Chapitre 1 D’où venons-nous ou allons-nous ?
Notre plus grande peur est de n’être plus rien à notre mort p14
Retrouver un être cher qu’on a perdu p15
Comment il a vécu la mort de sa mère
« quand vous perdez un être cher vous souffrez. Mais si vous savez regarder profondément, vous verrez peut être que la vraie nature de cette personne est la nature de la non-naissance et de la non-mort (..) Marche méditative : « regardez chaque feuille, chaque fleur, les oiseaux et les gouttes de rosée. Si vous pouvez vous arrêter et regarder profondément, vous pourrez reconnaître ceux que vous aimez qui ne cessent de se manifester sous de multiples formes. Vous retrouverez la joie de vivre »
Rien ne naît, rien ne meurt p17
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voir une chose qu’on peut affirmer qu’elle n’existe pas
Exemple des ondes radios ou de télévision. On a besoin d’un poste de radio ou de tv pour les recevoir, les manifester
Nous ne venons pas de nulle part, nous n’allons pas nulle part. Quand les conditions sont suffisantes, nous nous manifestons.p21
Il ne suffit pas de comprendre intellectuellement. Comprendre vraiment c’est se libérer de la peur. C’est s’éveiller, c’est vivre l’inter-être p22
Exemple de la flamme : elle ne vient pas de nulle part, elle se manifeste
Chapitre 2 La vraie peur
En Occident les gens ont peur du néant. La vacuité ne signifie pas l’extinction des idées, la vacuité n’est pas l’opposé de l’existence
« Nous devons brûler toutes nos idées et c’est ainsi que nous pourrons nous libérer
Les vagues sont l’eau p30
Lire tout le paragraphe
Seules les vagues peuvent être qualifiées de plus ou moins belles ou de plus en plus grandes. Aucun de ces concepts n’est applicable à l’eau. L’eau est libre de la naissance et de la mort d’une vague. L’eau est libre des notions de grande ou petite ou de plus ou moins belle.
Votre vraie nature est la nature de la non-naissance et de la non-mort. Nous n’avons nulle part où aller pour toucher notre vraie nature. La vague n’a pas besoin de chercher l’eau parce qu’elle est l’eau. Nous n’avons pas besoin de chercher Dieu, de chercher notre dimension ultime, parce que nous sommes le nirvana, nous sommes Dieu
Prenez le temps de regarder profondément en vous-même de manière à reconnaître que votre nature est la nature de la non-naissance et de la non-mort. C’est ainsi que vous accéderez à la liberté et à la non-peur
Où étiez-vous avant de naître ? p32
Histoire du nuage
La réponse est en nous p37
Nous avons en nous la capacité à comprendre et à toucher notre vraie nature
Dieu n’est ni une personne ni une non-personne p39
« Ce n’est qu’en touchant la dimension ultime que nous obtiendrons le plus grand soulagement. Dans le judaïsme et le christianisme , vous pouvez appeler cette dimension Dieu. Dieu est votre vraie nature, la vraie nature de non-naissance et de non-mort.
Peut-être voyez-vous Dieu comme une personne, mais une personne est l’opposé d’une non-personne. Si vous pensez à Dieu en termes de notions et de concepts, vous n’avez pas encore découvert la réalité de Dieu. Dieu transcende toutes les notions. Dieu n’est ni une personne, ni une non personne
Manifestation au lieu de création
Si vous regardez profondément une fleur , une carotte vous verrez que tout le cosmos a contribué à sa manifestation
Chapitre 3 La pratique du regard profond
Les trois enseignements du Bouddha ou les trois sceaux du Dharma sont : l’impermanence, le non-soi, et le nirvana
C’est parce que les choses ne cessent de se transformer, qu’elles n’ont pas de soi et que la liberté est possible
Nirvana signifie littéralement l’extinction de tous les concepts, la liberté de toutes les idées
Regarder profondément l’impermanence nous amène à découvrir le non-soi, et la découverte du non-soi conduit au nirvana
L’impermanence
Signifie que tout change , rien ne reste identique d’un moment à l’autre, exemple de la rivière, de la flamme de la bougie
Grâce à l’impermanence tout est possible
Voir nos émotions et notamment la colère par rapport à d’autres personnes avec les yeux de l’impermanence
Il n’y a pas de soi
Si les choses sont impermanentes, elles sont dénuées d’un soi séparé. Si les choses sont dénuées d’un soi elles sont impermanentes
Rien ne peut exister par soi-même (la feuille de papier, la fleur par exemple). Toute chose dépend de toutes les autres. Tout le cosmos a contribué à la manifestation de la fleur. La fleur est plein de tout, à l’exception d’une chose : un soi séparé, une identité séparée.
C’est ce qu’on appelle l’inter-être
L’inter-être n’est pas l’être ni le non-être. Inter-être signifie être vide d’une identité séparée
Le non-soi signifie aussi la vacuité, un terme technique du bouddhisme qui signifie l’absence d’un soi séparé
Qui sommes-nous ?
Notre corps est plein d’une infinité d’éléments non corps, à l’exception d’une chose : une existence séparée
Nirvana
Le non-soi et l’impermanence sont des concepts, des moyens pour atteindre la vérité, et non la vérité elle-même
Nirvana signifie extinction de toutes les notions, de toute les idées
Mettre fin aux notions de bonheur p56
Chapitre 4, transformer le chagrin et la peur
Anamita : signe ou forme extérieure
Comprendre animita, c’est comprendre que l’apparence n’est pas la totalité de la réalité
Histoire de la rivière et des nuages p65
« Le bouddha a dit que lorsque les conditions sont réunies, vous vous manifestez. Et quand les conditions ne sont plus réunies, vous cessez de vous manifester pour vous manifester sous d’autres formes, avec d’autres conditions p70
Si une chose existe déjà, elle n’a pas besoin de naître. L’accouchement n’est pas vraiment le moment de la naissance, c’est juste l’instant de sortie du ventre de la mère (. ;) Le moment de votre conception est un moment de votre continuation, un moment de manifestation sous une autre forme. Et si vous continuez à regarder , vous verrez qu’au lieu de la naissance et de la mort, il n’y a qu’une transformation continuelle
Exemple : d’où vient la flamme ?
La vraie nature de la flamme est d’être ni identique ni différente, elle se transforme d’une manière continuelle
Avec la vision profonde de l’impermanence, nous pouvons voir la vérité au sujet de l’univers et de tous les phénomènes, la vraie nature de l’être qui est d’être ni identique ni différente.p75
Saint François et l’amandier p75
La feuille de papier
Quand vous touchez une feuille de papier , vous touchez le soleil, le nuage, vous touchez la pluie, vous touchez la terre, vous touchez la totalité du cosmos
Méditer c’est faire un voyage avec le regard profond pour toûcher notre vraie nature et reconnaître que rien ne se perd. C’est ainsi que nous pourrons vaincre la peur. La non-peur est le plus beau cadeau que puisse nous offrir la méditation p82
Je peux vous prouver qu’une feuille de papier n’est jamais née, parce que nsasître signifie qu’à partir de rien vous devenez soudain quelque chose ou quelqu’un ; Votre vraie nature est la nature de la non-naissance, tout comme la nature de la feuille de papier est la nature de la non-naissance. Vous êtes jamais né, vous êtes là depuis longtemps
Exemple du tournesol p84
Ce n’est pas parce qu’une chose se manifeste qu’on peut dire qu’elle est. Ce n’est pas parce qu’elle ne s’est pas manifestée ou qu’elle a cessé de se manifester que vous pouvez parler de non-être. Avec le regard profond , vous réalisez que la réalité n’est pas soumise à la naissance et à la mort, à l’être et au non-être p86
Chapitre 6 l’adresse du bonheur
Voir aussi
http://maisondelinspir.over-blog.com/
La pleine conscience est la capacité, l’énergie qui permet de savoir ce qui se passe dans notre corps, dans notre esprit, dans nos sensations, dans notre environnement. Si nous sommes tendus, la pleine conscience nous informe qu’il y a tension. Avec la pratique de la pleine conscience, nous reconnaissons notre respiration : « J’inspire et je sais que j’inspire. » Nombreux sont ceux qui ignorent qu’ils respirent. Lorsque nous portons notre attention sur l’inspiration, l’esprit se pose uniquement sur elle, il n’a qu’un seul objet, et nous commençons à nous concentrer. En maintenant la pleine conscience vivante, nous nous concentrons davantage, et la concentration permet de voir plus profondément, de comprendre. La pleine conscience est intimement liée à la concentration et à la compréhension, ou vision profonde. La vision profonde permet de comprendre la souffrance, d’en sortir.