Plaidoyer pour l'altruisme, La force de la bienveillance
L’auteur
Moine bouddhiste depuis plus de quarante ans, Mathieu Ricard a été chercheur en génétique cellulaire dans le laboratoire de François Jacob. Interprète du Dalaï-Lama, il en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux. Il a publié, entre autres, Le Moine et Philosophe (avec son père Jean-François Revel), Plaidoyer pour le bonheur, L’Art de la méditation. L’infini dans la paume de la main (avec l’astro-physicien Trinh Xuan Thuan ).
Objectif
Au carrefour de la philosophie, de la psychologie, des neurosciences, de l’économie, de l’écologie, ce livre est le résultat d’un travail de recherche de cinq ans qui a amené Mathieu Ricard à rencontrer et à dialoguer avec de nombreux penseurs et chercheurs dont les conclusions et parfois les travaux sont présentés dans son ouvrage. Ce travail de recherche multidisciplinaire et mené en coopération avec de nombreux chercheurs montre que le développement de l’altruisme est le comportement à promouvoir et à privilégier pour essayer de répondre au plus grand défi de notre époque qui consiste à concilier les impératifs de l’économie, de la recherche du bonheur et du respect de l’environnement . « Pour que les changent vraiment, il faut oser l’altruisme ». Il démontre point par point que l’altruisme n’est ni une utopie, ni un vœux pieux, mais une nécessité, voire une urgence.
Introduction
« Le monde occidental est un monde où l’individualisme est apprécié comme une force et comme une vertu, au point de virer souvent à l’individualisme et au narcissisme » p 12
« supposer que tous nos actes, nos paroles et nos pensée sont motivés par l’égoïsme a longtemps influencé la psychologie occidentale, les théories de l’évolution et de l’économie, jusqu’à acquérir la force d’un dogme dont la validité n’a guère été contestée que récemment.p13 ( ;;) durant les trente dernières années, cette vision déformée de la nature humaine, avait été corrigée par un nombre croissant de chercheurs démontrant que l’hypothèse de l’égoïsme universel était démentie par l’investigation scientifique » p14
« la plupart des économistes classiques ont trop longtemps fondé leurs théories sur l’hypothèse que les hommes poursuivent exclusivement des intérêts égocentriques. Cette hypothèse est fausse , elle constitue néanmoins le fondement des systèmes économiques contemporains constitués sur le principe du libre échange que théorise Adam Smith dans la Richesse des Nations » p19
Thèses de Hobbes sur l’universalité de l’égoïsme
« Les recherches en neurosciences ont montré que toute forme d’entraînement – l’apprentissage de la lecture ou d’un instrument de musique, par exemple – induit une restructuration dans le cerveau, tant au niveau fonctionnel que structurel. C’est ce qui se passe lorsqu’on s’entraîne à développer l’amour altruiste et la compassion »p20
« les travaux récents des théoriciens de l’évolution mettent quant à eux l’accent sur l’importance de l’évolution des cultures, plus lente que les changements individuels, mais beaucoup plus rapide que les changements génétiques. Cette évolution est cumulative et se transmet au cours des générations par l’éducation et l’imitation »p20
Partie I : Qu’est-ce que l’altruisme
Définitions de l’amour altruiste, compassion, l’empathie p34
Amour altruiste selon le bouddhisme : désir que tous les êtres trouvent le bonheur et les causes du bonheur
La compassion est la forme que l’amour altruiste lorsqu’il est confronté aux souffrances d’autrui
Empathie : Capacité d’entrer en résonance affective avec les sentiments d’autrui et de prendre conscience de sa situation. L’empathie nous alerte en particulier sur la nature et l’intensité des souffrances éprouvées par autrui
L’altruisme doit être éclairé par la lucidité et la sagesse
A l’amour altruiste et à la compassion , le bouddhisme ajoute la joie devant le bonheur et les qualités d’autrui, ainsi que l’impartialité (voir Tchich Nath Hanh)
De l’altruisme biologique à l’altruisme étendu p38
Altruisme biologique : instinct de prendre soin de nos enfants, de nos proches
Altruisme étendu (au-delà de nos proches et au delà de l’espèce humaine)
« L’être humain est une partie du tout que nous appelons l’univers, une partie limitée par le temps et l’espace. Il fait l’expérience de lui-même, de ses pensées et de ses sentiments comme d’évènements séparés du reste, c’est là une sorte d’illusion d’optique de sa conscience. Cette illusion est une forme de prison pour nous, car elle nous restreint à nos désirs personnels et nous contraint à réserver notre affection aux quelques personnes qui sont les proches de nous. Notre tâche devrait consister à nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion de manière à y inclure de toutes les créatures vivantes et toute la nature dans sa beauté ». Lettre d’Albert Einstein
L’altruisme authentique repose sur la compréhension des causes de la souffrance et sur la conviction que chacun peut a le potentiel nécessaire pour s’en libérer. Il s’appuie davantage sur le disceernement que sur les émotions ;Il présente en outre la caractéristique d’être exempt d’attachements égocentrés fondés sur des concepts de sujet et d’objet considérés comme des entités autonomes. Enfin l’altruisme s’applique à l’ensemble des êtres. Sur la voie du bouddhisme, l’amour altruiste et la compassion conduisent à l’inébranlable détermination d’atteindre l’Eveil pour le bien des êtres. On s’affranchit soi-même de l’ignorance pour devenir capables de délivrer les autres des causes de la souffrance »p 47
Qu’est ce que l’empathie chapitre 3
L’empathie, terme de plus en plus employé, recouvre plusieurs états mentaux distincts
Empathie affective : survient spontanément lorsque nous entrons en résonance avec la situation et les sentiments d’une autre personne,
Dimension cognitive de l’empathie naît en évoquant mentalement une expérience vécue par autrui soit en imaginant ce qu’elle ressent soit en imaginant de que nous ressentirons à sa place
Empathie et sympathie
Les recherches en neurosciences ont montré que l’empathie, la compassion et la prise de perspective cognitive repose sur des bases neuronales différentes et correspondent donc à des états mentaux clairement distincts p64
Quel état mental conduit à l’altruisme p65
L’empathie ne suffit pas par elle-même à engendrer l’altruisme p65
L’importance de la compassion ouverte à tous les êtres souffrants est mis en évidence par les psychologues, par les neuroscientifiques et par le bouddhisme , elle occupe une place centrale dans l’altruisme
La compassion est consciente de la situation de l’autre, elle est associée au désir de soulager sa souffrance et de lui procurer du bien être. Elle n’est pas parasitée par une confusion entre les émotions ressenties par l’autre et les notres.p66 elle n’exige pas que l’on ressente la souffrance de l’autre comme dans le cas de l’empathie p63
Chaptire 4 De l’empathie à la compassion dans un laboratoire de neurosciences
Une expérience de laboratoire auquel participa Mathieu Ricard montre que les réseaux cérébraux activés par la méditation sur la compassion étaient très différents de ceux liés à l’empathie
Empathie, Compassion et amour altruiste
Le méditant à la compassion est amené à réfléchir aux causes profondes de la souffrance, telle que l’ignorance qui déforme la perception de la réalité, ou encore aux toxines mentales que sont la haine, le désir-attachement et la jalousie qui ne cessent d’engendrer de nouvelles souffrances. Le processus conduit alors à une disponibilité accrue à l’égard des autres et à une volonté d’agir pour leur bien. Cet entraînement à la compassion va de pair avec l’amour altruiste Pour cultiver cet amour, le méditant commence par se représenter un être cher envers lequel il éprouve une bienveillance sans limites. Il s’efforce ensuite d’étendre peu à peu cette m^me bienveillance à tous les êtres, à l’image d’un soleil qui brille et éclaire sans distinction (..) lorsque l’amour altruiste passe au travers du prisme de l’empathie, il devient compassion p69
La compassion et l’amour altruiste sont associés à des émotions positives p69
Si celui qui est en présence d’une personne qui souffre ressent de l’angoisse, cela ne peut qu’aggraver l’inconfort mental de celle-ci. A l’opposé , si la personne qui vient en aide rayonne de bienveillance, ils se dégage d’elle un calme apaisant , enfin si elle s’est se montrer attentionnée, il ne fait aucun doute que le patient sera réconforté par son attitude
Il était clair de mon point de vue (après plusieurs expériences) que s’il y avait une « fatigue de l’empathie conduisant au syndrome d’épuisement émotionnel, il n’y avait pas de fatigue de l’amour et de la compassion ( …) l’équipe s’aperçut en particulier que, lorsque je passais à le compassion, certaines régions du cerveau habituellement stimulées en cas d’émotions positives étaient davantage activées que lorsque je restais dans l’empathie p72
La signature neuronale de l’empathie est similaire à des émotions négatives
Les observations faites en laboratoire confirment le fait que les méditants expérimentés sont à la fois plus sensibles et plus concernés par la souffrance d’autrui et qu’ils réagissent non pas en éprouvant une détresse accrue, mais en ressentant de la bienveillance et que l’on peut donc s’entrainer à acquérir ces états d’âme p75
L’amour altruiste crée en nous un espace positif qui sert d’antidote à la détresse empathique et empêche que la résonance affective ne s’amplifie au point de devenir paralysante et d’engendrer l’épuisement émotionnel caractéristique de burnout. Sans l’apport de de l’amour et de la compassion , l’empathie livrée à elle-meme est comme une pompe électrique dans laquelle l’eau ne circule plus. Il importe également de considérer l’aspect cognitif de la compassion, autrement dit la compréhension des différents niveaux de la souffrance et de ses causes manifestes et latentes p76
Chapitre 5 L’amour , émotion suprême
Présentation de travaux de recherche de psychologue (psychologie positive) sur l’amour considérée comme une résonance positive entre deux ou plusieurs personnes, émotion certes passagère mais renouvelable à l’infini
Les émotions positives sont bien plus qu’une simple absence d’émotions négatives ( ;.) pour s’épanouir dans l’existence, il ne suffit pas de neutraliser les émotions négatives et perturbatrices, il faut aussi favoriser l’éclosion d’émotions positives. Elles rendent plus résilients
A la lumière de travaux de recherche : De toutes les émotions positives l’amour est l’émotion suprême
Barbara Fredrickson définit l’amour comme une résonance positive qui se manifeste lorsque surviennent simultanément : le partage d’une ou plusieurs émotions positives, une synchronie entre comportement et les réactions physiologiques de deux personnes et l’intention de contribuer au bien être de l’autre
L’amour est plus éphémère qu’on veut le croire, mais il est infiniment renouvelable p78
« Le fondement de ma notion d’amour est la science des émotions » Frederickson
Définition de l’amour altruiste :p80
L’amour altruiste comme résonnance mutuelle diffère de l’altruisme étendu p38
La biologie de l’amour p80
L’amour en tant que résonance positive est profondément inscrite dans notre constitution biologique et résulte, sur le plan physiologique de l’interaction de l’activité de certaines aires cérébrales, de l’ocytocine (peptide fabriqué dans le cerveau qui influence les interactions sociales, et du nerf vague (lequel a pour vertu de calmer et de faciliter le lien avec autrui)
Expériences de neurosciences :les cerveaux de 2 personnes liées par une conversation adoptent des configurations neuronales très semblables et entrent en résonnance (notamment au niveau de l’insula, une aire du cerveau qui est au cœur de l’empathie et qui indique une résonance émotionnelle
Neurones miroirs
Calmer et s’ouvrir aux autres : le rôle du nerf vague,
le tonus vagal (influence du rythme respiratoire sur le rythme cardiaque) on peut augmenter le tonus vagal par la méditation altruiste)
Si les émotions ne durent pas, en revanche, leur répétition finit par engendrer des dispositions plus durables p88
Amour altruiste ou amour bienveillant p86
Chapitre 6 l’accomplissement du double bien, le nôtre et celui d’autrui
Partie II : l’altruisme véritable existe-t-il ?
« selon Monroe, le seul point commun qui se dégage des multiples témoignages des sauveteurs (exemples d’altruisme inconditionnel) est une vision du monde et des autres fondée sur la conscience de l’inter dépendance de tous les êtres et leur humanité commune p135
L’altruisme à l’épreuve de l’investigation expérimentale
« des années 1930 aux années 1970, le terme altruisme apparaît rarement dans les ouvrages de psychologie (..) la psychologie et la psychiatrie non seulement décrivent l’homme comme motivé par des désirs égoïstes, mais enseignent, implicitement ou explicitement qu’il se doit de l’être » p140
De nombreuses expérimentations menées par au niveau des chercheurs (Batson, Eisenberg, tomasello, ;;) : l’altruisme véritable existe bien, il n’est pas l’apanage d’êtres d’exception, sa présence peut être mise en évidence dans d’innombrables actions de la vie ordinaire. L’altruisme , à l’instar de toute autre qualité, peut être cultivé sur le plan personnel et encouragé au niveau sociétal.
Tout le monde sait que l’égoïsme existe, mais quand nous aurons reconnu que l’altruisme est inhérent à la nature humaine, nous aurons fait un grand pas vers l’avènement d’une culture qui s’ouvre sur l’autre p155
Chapitre 13 Arguments philosophiques contre l’égoïsme universel
Voir l’homme comme un individu cherchant en toutes circonstances à promouvoir ses intérêts personnels est une conception qui s’est cristallisée sous l’influence du philosophe anglais Thomas Hobbes qui présente l’homme comme un être foncièrement égoïste, puis fut adopté par nombres de penseurs contemporains
David Hume, un des grands adversaires de Hobbes
Egoïsme universel, la théorie qui postule non seulement que l’égoïsme existe, ce que personne ne doute, mais qu’il motive tous nos actes p156
La théorie de l’égoïsme universel se soustrait à toute réfutation par les faits
L’idée d’un égoïsme universel semble reposer davantage sur un apriori intellectuel que sur les connaissances acquises par l’investigation des comportements humains p165
« de nombreux américains préfèrent croire que l’égocentrisme représente avec la jalousie, la violence, l’inceste, les séquelles inévitables d’un héritage animal que nous devrions apprendre à assumer » p166
« C’est à chaque homme à décider s’il marchera dans la lumière de l’altruisme créatif ou dans les ténèbres de l’égoïsme destructeur » Martin Luther King p166
Histoire de la lutte entre deux loups p168
Partie III : L’émergence de l’altruisme
Chapitre 14 l’altruisme dans les théories de l’évolution
Contrairement à une idée largement répandue selon laquelle le Darwinisme ne laisserait pas de place à l’altruisme, la théorie évolutionniste insiste sur le développement de l’empathie et de la coopération entre les individus. En effet, n’oublions pas que c’est Herbert Spencer, philosophe anglais surnommé le « Bouledog de Darwin » et non Darwin lui-même , qui a lancé l’expression de « lutte pour la vie » p171
Nous sommes biologiquement programmés pour l’altruisme restreint, mais cette capacité peut servir de fondement à l’altruisme étendu p 175
Coopération versus compétition
Des gènes égoïstes ? p185
Thèse de Felix Warneken et Michael Tomasello : les tendances altruistes observées au cours des premiers stades de l’ontogèse humaine témoignent d’une disposition naturelle
Ce livre de Richard Dawkins a fourni à de nombreuses personnes une justification de l’égoïsme et de la cruauté humaine
De fait, au cours de l’évolution, l’aptitude des groupes à coopérer a été un atout déterminant : les groupes coopérateurs ont davantage survécu que les autres p191
Les cultures et les individus se façonnent mutuellement comme deux lames d’un couteau s’aiguisent l’une sur l’autre p204
Chapitre 17 l’altruisme chez les animaux
Partie IV : Cultiver l’altruisme
Chapitre 2 Pouvons-nous changer ?
Comte-spontville prone les transformations aux niveaux de la société et de ne pas perdre son temps à encourager la transformation individuelle p265
Plasticité neuronale 268
Les recherches scientifiques dans le domaine de la neuroplasticité montrent que toute forme d’entrainement induit une restructuration dans le cerveau, tant sur le plan fonctionnel que sur le plan structurel. Le cerveau adulte a la capacité de produire de nouveaux neurones, de renforcer ou de diminuer l’activité de neurones existant et même d’attribuer une fonction nouvelle à une aire cérébrale qui emplit habituellement une tout autre p268
L’importance des facteurs épigénétiques p270
Pour qu’un gène soit actif, il faut qu’il s’exprime, c’est-à-dire qu’il soit transcrit sous la forme d’une protéine spécifique agissant sur l’organisme porteur de ce gène. L’expression peut être activée ou désactivée sous l’influence des conditions extérieures, mais aussi de nos états mentaux
Un entrainement de l’esprit visant à cultiver des émotions positives peut induire des modifications épigénétique p272
« Nous nous efforçons constamment d’améliorer les conditions extérieures de notre existence, et en fin de compte c’est notre esprit qui fait l’expérience du monde et qui traduit cette perception sous forme de bien-être ou de souffrance. Si nous transformons notre façon d’apprécier les choses, nous transformons automatiquement la qualité de notre vie ; Or ce changement est possible, Il résulte d’un entrainement de l’esprit que l’on appelle parfois méditation
Chapitre 21 L’entrainement de l’esprit : qu’en disent les sciences cognitives
Chapitre 22 Comment cultiver l’altruisme : méditation sur l’amour altruiste, la compassion, la réjouissance et l’impartialité
Définition de la méditation p290
Méditer, c’est se familiariser avec une nouvelle manière d’être et c’est aussi cultiver des qualités qui demeurent à l’état latent aussi longtemps qu’on ne fait pas l’effort de les développer. La méditation est une pratique qui permet de développer ces qualités, de la même manière que d’autres formes d’entrainement nous permettent d’apprendre à lire, à jouer d’un instrument de musique ou d’acquérir toute autre aptitude dont nous avons le potentiel. C’est enfin une certaine façon de considérer les autres et le monde qui nous entoure[1]. Si , par exemple, nous percevons le monde comme un lieu hostile et autrui comme un adversaire toujours prêt à profiter de nous , notre relation aux autres sera empreinte de crainte et de méfiance. Si nous considérons le monde comme un lieu accueillant et les autres comme a priori bienveillant, nous aborderons notre quotidien empreints de vision chaleureuse.
Partie V : Les forces contraires
Chapitre 23 L’égocentrisme et la cristallisation de l’ego
A mesure que l’égocentrisme creuse un fossé entre soi et les autres, la notion d’appartenance à un groupe particulier (famille, ethnie religion, village, club, pays, etc.) prend une importance croissante au détriment de la solidarité et de la valeur accordée à l’autre p303
Je / une personne / ego
Chapitre 25 les champions de l’égoïsme
Les philosophes allemands Max Stirner et Friedrich Nietzsche dénoncent l’altruisme comme un signe d’impuissance
La philosophe américain Ayn Rand qui a une influence considérable dans les milieux conservateurs ultralibéraux soutient que l’altruisme est immoral
Freud affirme que s’inciter à adopter une attitude altruiste entraîne un déséquilibre névrotique et qu’il est plu sain d’affirmer son égoïsme naturel pp 343-355
Chapitre 26 avoir pour soi de la haine ou de la compassion
Le fait de se vouloir du bien à soi-même est un précurseur indispensable à l’altruisme
Exercice de la pleine conscience p364
Renforce le système immunitaire et les émotions positives (joie, optimisme, ouverture à autrui)
Permet de ne pas s’identifier à nos états mentaux
A la différence de l’estime de soi la bienveillance envers soi-même ne s’accompagne pas d’une augmentation du narcissisme
Chapitre 27 Les carences de l’empathie
Le burnout ou épuisement émotionnel
Les psychopathes sont presque entièrement dénués d’empathie
Partie VI : Construire une société plus altruiste
Chapitre 36 Les vertus de la coopération
Les avantages de la coopération
La confiance réciproque résout le problème des biens communs
Chapitre 37 Une éducation éclairée
Chapitre 38 combattre les inégalités
Chapitre 39 Vers une économie altruiste
Homo économicus p640
Il y a deux problèmes que l’économie de marché et l’égoïsme individualiste ne pourront jamais résoudre, celui des biens communs et celui de la pauvreté au milieu de l’abondance » Denis Snower, professeur d’économie à Kiel et fondateur du Global Economic Symposium
Biens communs pp654-56
Chapitre 40 La simplicité volontaire et heureuse
Définition du consumérisme p 682
Liens entre consumérisme, égoïsme et matérialisme (recherches de Kaserp683)
Edward Bernay , maitre à penser de la publicité : « Nous devons faire glisser les Américains d’une culture des besoins à une culture du désir. Les gens doivent être habitués à désirer à vouloir des choses, avant m^me que les précédentes aient été entièrement consommées. Nous devons former une nouvelle mentalité. Les désirs des hommes doivent l’emporter sur les besoins » p 684
L’égoïsme et le matérialisme ne sont plus considérés comme des problèmes moraux, mais comme des objectifs cardinaux de l’existence p685
Pepe Mujica, Président Urugayien« celui qui est pauvre n’est pas celui qui possède peu mais celui qui a besoin de beaucoup et qui désire toujours avoir davantage » p691
Chapitre 41 l’altruisme envers les générations futures
L’injustice des changements environnementaux p714
Les comportements destructeurs au plan écologique apparaissent lorsque l’on oublie que les êtres humains font partie intégrante de la nature et que porter atteinte à celle-ci, c’est aussi nous nuire gravement à nous-mêmes
Chapitre 42 Une harmonie durable
Ni croissance, ni décroissance : une prospérité durable p739
Vers de nouveaux critères de prospérité p745
Chapitre 43 engagement local et responsabilité globale
Se transformer soi-même afin de transformer le monde
Engagement communautaire : la révolution des ONG
Donner davantage d’importance à la société civile
Intégrer la compréhension de l’interdépendance
Conclusion oser et promouvoir l’altruisme
[1] Etymologiquement les mots sankrit et tibétain traduits en français par « méditation » sont respectivement blavana (« cultiver ») et gom pa (« se familiariser »)